Depuis le 25 juillet dernier, l’enseignement supérieur était plongé dans une grève illimitée décrétée par le Comité exécutif du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (CEN-SNESUP). Le syndicat demandait la révocation du Doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG), Pr. Ousmane Papa Kanté, de ses fonctions.
Notons que cette grève illimitée du SNESUP, qui vient d’être suspendue, s’articule autour de 10 points de revendication, à savoir « la révocation du Doyen de la FSEG, Pr. Ousmane Papa Kanté de ses fonctions pour des pratiques antipédagogiques ; la restitution immédiate des cours aux enseignants permanents de la FSEG ; le payement immédiat de deux mois d’heures supplémentaires effectuées par les enseignants permanents de la FSEG ; la mise en place d’une administration provisoire à la FSEG ; l’audit de la Gestion du Doyen et du Vice-doyen de la FSEG ; la prise immédiate d’une ordonnance pour l’application de la grille plancher 640 et plafond 1400 pour compter du 1er juin 2017 et de la grille plancher 666 et plafond 1460 pour compter du 1erjanvier 2018 ; la mise en place immédiate de la commission bipartite d’examen des dossiers des 502 travailleurs contractuels pour leur test de recrutement prévu pour le mois d’août 2017 ; la signature immédiate des arrêtés de la hiérarchisation des omis du 16 juin 2015 et de la capitalisation des publications des chercheurs de l’IER recrutés en 2008 pour leur juste transposition ; l’adoption immédiate du nouveau statut « Enseignants-chercheurs » et enfin l’éradication de la violence dans l’espace universitaire ».
Selon le Secrétaire général du Snesup, Dr. Abdou Mallé, la révocation du Doyen Papa Kanté de ses fonctions traduit la volonté du Snesup de nettoyer la FSEG d’une administration pourrie et incompétente. A ses dires, le Doyen Kanté a reconnu devant le ministre de tutelle ses pratiques anti-pédagogiques notamment : en fermant les salles de classe en 2015-2016 durant 04 mois pour extorquer plus d’enveloppes d’heures supplémentaires ; en organisant des examens oraux payants à 10 000 Francs CFA par unité d’enseignement ; ou en utilisant la police pour empêcher les enseignants permanents d’accéder aux salles de cours.
En outre, selon le SG Mallé, s’ajoute le dysfonctionnement des DER et de l’Assemblée de la Faculté. A l’en croire, ces faits sont suffisamment graves pour révoquer immédiatement le Doyen et le Recteur et engager des procédures judiciaires contre lui et ses acolytes. Dans son exposé, le SG Mallé a dit que la seule solution pour mettre fin à cette grève, c’est la révocation du Doyen Kanté de ses fonctions.
Le SG Dr. Abdoul Mallé a évoqué que « depuis le 20 juillet, ils ont adressé une correspondance au Premier ministre pour qu’il puisse s’impliquer à résoudre cette situation dans un bref délai, mais il est resté inerte sans bouger le doigt. Nous avons aussi écrit au ministre de tutelle pour qu’elle puisse révoquer le doyen de son poste, qu’il ne mérite plus de diriger cette FSEG ».
Pour aller plus loin, le SG Mallé a dit qu’ils ont adressé une correspondance au président de la République IBK pour qu’il puisse les recevoir afin de trouver une solution à ce problème. « Si le Gouvernement ne prend pas sa responsabilité, il y aura un blocage au sein de nos Universités. Les étudiants n’ont pas terminé avec leurs semestres et des milliers de bacheliers qui viendront dans les Universités y trouveront des blocages », a dit Mamadou Ba, secrétaire à la revendication. Par ailleurs, retenons que les autres points ont fait l’objet d’explications claires et nettes de la part des conférenciers.
Seydou Karamoko KONE
La rédaction