A travers cette approche nouvelle et innovante, il s’agit de fournir une assistance en ligne en matière de sécurité et permettre aux forces de sécurité du Sahel de partager des renseignements dans la lutte contre le terrorisme.
Alors que les forces de sécurité devraient être mobilisées pour répondre au COVID-19, les attaques terroristes se poursuivent au Sahel avec leur cortège macabre. Notamment, lors de l’attaque du 6 avril à Bamba contre les FAMa, soldée par des dizaines de morts, celle du 31 mars contre l’armée burkinabè à Toeni et l’attaque meurtrière contre l’armée tchadienne ayant causé la mort d’au moins une centaine de soldats. Ainsi, pour mettre un terme à ce cycle de violence contre les armées du Sahel et les civils, le Programme Sahel de l’ONUDC, qui vise à renforcer les systèmes de justice pénale au Sahel, a étendu ses activités en ligne.
« Poursuivre et adapter notre assistance dans le Sahel est une priorité car la crise sanitaire s’ajoute à la crise sécuritaire », a affirmé Alexia Taveau, la Coordinatrice du Programme Sahel de l’ONUDC. Ajoutant que » la pandémie de Coronavirus menaçant d’aggraver les souffrances des pays déjà en conflit, l’ONUDC a proposé de connecter virtuellement les représentants des Plateformes de coopération en matière de sécurité (PCMS) des cinq pays. »
Il s’agit, à travers cette nouvelle approche, de mettre en place un système standardisé d’échange de l’information, tout en gagnant du temps.
Il nous revient que cette évolution vers l’assistance virtuelle offre de nombreux avantages, notamment » la rentabilité pour le G5 Sahel, le gain de temps pour les participants qui n’ont pas à s’absenter de leurs tâches principales, le faible impact sur l’environnement sans déplacements et événements zéro-papier, la possibilité d’échange et de partage de renseignement ».
Rappelons que le 15 avril dernier, les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel ont tenu une réunion par visioconférence au cours de laquelle Ils ont préconisé un renforcement du soutien international aux opérations militaires conjointes au sein des différentes forces multinationales en place et une vigilance plus accrue dans un contexte où les efforts des gouvernements sont orientés vers la lutte contre le COVID-19 et où la crise sanitaire pourrait servir de terreau favorable à l’expansion du terrorisme.
Ils ont souhaité que les relations entre le G5 Sahel et ses partenaires se renforcent et se développent en tenant compte de la vulnérabilité de cette partie du continent menacée par le terrorisme et confrontée à de multiples défis sanitaire, socio-économique et humanitaire.
Abdoulaye DIARRA
Source : l’Indépendant