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POUR RENDRE LA JUSTICE MALIENNE PLUS PERFORMANTE À L’HORIZON 2024 : DES ACTEURS ÉVALUENT À SÉGOU LES DISPOSITIFS DE RÉFORMES ENGAGÉES !

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mohamed Sidda DICKO, a présidé le 25 janvier 2021 à Ségou, la cérémonie d’ouverture officielle de l’atelier de planification du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme pour la revue annuelle 2020, l’élaboration du plan opérationnel 2021 et de la formalisation du dispositif de mise en œuvre du plan stratégique  de mise en œuvre de la loi n°2019-072 du 24 décembre 2019 portant Loi d’Orientation et de Programmation de la Justice (LOPJ) pour la période 2020-2024.

 

Au regard de l’importance dudit atelier de 5 jours, y étaient présents les Partenaires Techniques et financiers du secteur de la justice dont le PNUD, les responsables des Directions techniques du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, des représentants du ministère de l’Economie et des Finances, du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile ainsi que plusieurs services techniques régionaux.

Faut-il le rappeler, à la suite des évènements de 2012 et la signature en 2015 de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, les autorités maliennes ont engagé une série de réformes. Des faiblesses en matière de gouvernance sont perceptibles dans plusieurs administrations clés de l’État, notamment dans le secteur de la justice, limitant l’accès aux services publics. Ainsi l’accès aux services judiciaires par les personnes vulnérables, en particulier les femmes, reste un défi. Les Maisons d’arrêt ont une capacité limitée, les conditions de détention dans les pénitenciers ne sont pas conformes aux standards internationaux et le nombre de détenus en détention provisoire reste très élevé.

Afin de répondre de façon efficiente à ces nombreux défis identifiés dans le secteur de la Justice, les autorités à travers le leadership du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme (MJDH) se sont dotées de la Loi N° 2019-072 du 24 décembre 2019 portant Loi
d’Orientation et de Programmation de la Justice (LOPJ) pour la période 2020-2024.

A ce texte de Loi est annexé le Document de Synthèse du Plan Stratégique 2020-2024 (de la loi), qui fixe comme finalité de ladite loi de « bâtir aux termes des cinq prochaines années, un service public de Justice accessible, efficace et performant de nature à restaurer la confiance des citoyens et des justiciables ».

Le PNUD dans le cadre de son nouveau Programme d’appui à la Stabilisation du Mali à travers le renforcement de l’Etat de Droit (PROSMED) s’est engagé à accompagner le Gouvernement dans l’opérationnalisation, la mise en œuvre, le suivi évaluation et le
rapportage de la réalisation de la LOPJ à travers la Cellule de Planification et des Statistiques (CPS) du MJDH.

L’Atelier de Ségou s’inscrit dans la volonté du ministère de la Justice de faire une évaluation des progrès enregistrés dans la mise en œuvre des actions planifiées. En outre, il permettra aux cadres de direction de faire un état des lieux des actions réalisées en 2020, des défis rencontrés et d’élaborer le plan opérationnel 2021.

Dans son discours d’ouverture, le ministre DICKO a souligné que le Gouvernement de la République du Mali est conscient des difficultés auxquelles font face les acteurs de la justice dans notre pays. Il a indiqué qu’au delà de l’adoption pour la première fois d’une loi d’orientation et de programmation quinquennale, les financements correspondants sont entièrement assurés par le budget national.

“Du personnel aux investissements en passant par les biens, les services, les transferts et les subventions, la Loi d’Orientation et de Programmation pour le secteur de la justice comporte toutes les rubriques nécessaires pour doter le secteur de moyens lui permettant d’être à la hauteur des défis”, a-t-il signalé.

Pour le ministre, cette rencontre permettra de favoriser une plus grande synergie d’actions entre les services publics de la Justice, des ministères sectoriels de la Sécurité et de la Protection Civile, de l’Economie et des Finances et les Partenaires Techniques et Financiers.  Elle offre également l’occasion de dégager les avancées dans la mise en œuvre du plan d’actions de la Loi, au titre de l’année 2020, et de faire une meilleure programmation pour l’année 2021.

Auparavant, le Représentant du PNUD a souligné que l’appui de son organisation intervient dans le cadre du nouveau programme d’appui à la stabilisation du Mali à travers le renforcement de l’Etat de droit qui a démarré en 2020. Ce programme, d’une durée de 5 ans, a pour objectif de fournir un appui aux populations maliennes afin d’améliorer leur résilience face aux dynamiques de conflits et de leur permettre de vivre dans un environnement sécurisé et respectueux de l’Etat de droit. Pour Phillipo Di Carpagna,  cette loi (LOPJ) s’accompagne d’un engagement du gouvernement malien à augmenter substantiellement le budget du secteur de la justice qui devrait passer à près de 45 milliards de FCFA d’ici 2024 soit une augmentation de plus de 85% de son budget en 5 ans.

 Boubacar DIARRA, C.com

Source : Le Soir De Bamako

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