Visiblement, la requête du chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, formulée auprès du Conseil de sécurité de l’ONU à propos du déploiement d’une force d’intervention rapide est en passe de connaitre un dénouement heureux.
En effet, cette instance onusienne prévoit de renforcer le mandat de sa mission au Mali. Actuellement, composés de 8 000 hommes, les Casques bleus opérant au Mali verront leur nombre passer à 11 000 hommes. Ces derniers auront une mission plus offensive et seront en mesure d’attaquer les terroristes encore actifs dans les régions septentrionales du Mali. Notons que la MINUSMA déplore environ 10 casques bleus tués en moins d’une semaine et trente morts au total depuis son déploiement en juillet 2013 à la faveur de la résolution 2100 du Conseil de sécurité de l’ONU. A cela s’ajoute également le fait que les installations onusiennes sont quasi-régulièrement prises pour cibles par des obus de roquettes ou de mortiers. Les Casques bleus au Mali font face à un ennemi de plus en plus mobile et capable d’attaques directes et très précises. Une situation qui rend la mission de maintien de la paix la plus endeuillée de ces dernières années. Ce qui inquiète le Conseil de Sécurité c’est surtout le retour en force des jihadistes dans le nord du Mali et leurs méthodes d’attaques non conventionnelles.
Dans son plaidoyer, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a insisté sur la nécessité d’installer au nord du Mali une force d’intervention rapide en dotant la mission d’un mandat plus robuste. Il a aussi émis son souhait de voir les pourparlers d’Alger entre le gouvernement malien et les groupes armés, dont la reprise est prévue à la mi-octobre, aboutir à un accord afin que les terroristes soient isolés et combattus.
Pour l’heure, seule la mission de l’ONU en RDC dispose d’une force de réaction rapide, sous la forme d’une brigade d’intervention forte de 3000 hommes et au mandat offensif. Celle-ci a grandement contribué à la mise en déroute l’an dernier de la rébellion congolaise M23 qui sévissait dans l’est de ce pays. Sa mission principale consistait à « neutraliser « les groupes armés opérant dans cette partie du pays. Elle est formée de trois bataillons d’infanterie assistés d’une compagnie d’artillerie et d’une compagnie de reconnaissance et des » forces spéciales « . Reste à savoir si ce déploiement ne tardera pas trop !
Massiré DIOP