Au Mali, dans l’affaire de l’achat controversé d’un avion présidentiel, l’Etat avait saisi la Cour des comptes de la Cour suprême pour un audit. L’institution vient de rendre son rapport et a décelé de nombreuses irrégularités.
Selon le rapport de la Cour des comptes, l’acquisition de l’aéronef a été motivée par les coûts élevés des contrats de location lors des déplacements du président. Mais, tout n’a pas été respecté.
Le contrat a été signé le 10 février 2014. Le coût total de l’appareil est de 41,2 millions de dollars. Ce contrat a été signé de gré à gré. « Ce n’est pas orthodoxe », précise le rapport. Ensuite, le contrat n’a pas été visé par le contrôleur financier et c’est une faute.
Autre dossier, le contrat d’équipement et de matériel militaire.Son coût est estimé à 69 milliards de francs CFA. Le rapport de la Cour suprême affirme qu’il y a deux contrats pour un même marché. Il faut donc en retenir un seul. Puis, même si c’est un pôle bancaire qui mobilise les fonds, l’État malien apporte une caution avec une garantie bancaire de 100 milliards de francs CFA. Le rapport demande l’annulation immédiate de cette garantie avant de constater que là aussi, toute l’orthodoxie financière n’a pas été respectée.
En clair, sur les deux dossiers, la Cour suprême du Mali demande au gouvernement malien de mettre de l’ordre dans ses affaires.