En marge de l’Assemblée générale élective de la Fémafoot tenue le dimanche dernier, le Collectif des Maliens pour la paix et la réconciliation globale et durable (Cmprsgr) a bien voulu magnifier un homme qui a tout donné à son pays dans plusieurs domaines en particulier le football. Il s’agit de l’ancien président de la faitière du football malien, Boubacar Baba Diarra. Dans une correspondance, dont nous avons pu nous procurer une copie, le Collectif loue les qualités et les compétences de l’homme qui l’ont permis de réussir à hisser le Mali sur le sommet continental africain et réussir de très bons résultats sur le plan national.
De l’avis du président du Collectif, Baba Mahamane Traoré le désormais ancien patron de la Fémafoot incarne la ténacité, le courage, la résistance, la persévérance, l’abnégation et surtout les sens élevé de servir son pays. A cet effet, poursuit la correspondance, malgré les obstacles, les tempêtes, les difficultés, l’homme dont il est question, l’Inspecteur général de Police Boubacar Baba Diarra, a pu tenir et arriver à bout de son mandat de quatre ans avec tout ce qui est connu, notamment la volonté de l’Etat à travers le ministère des Sports de freiner son élan. “Heureusement que les Institutions internationales qui veillent au strict respect des textes ont aidé notre pays à réussir le pari de la résistance. C’est pour tout cela que nous lui avons attribué le Dromadaire et son chamelier pour sa longue traversée du désert et du sahel”, a-t-il conclu
A.B.H
Boubacar Baba Diarra sort par la grande porte
L’Assemblée générale de la Fédération malienne de football s’est finalement tenue, malgré tout le tintamarre qui l’a précédée. Dommage qu’elle s’est déroulée dans une atmosphère regrettable, à cause d’incidents provoqués par le camp de Salah Baby. Au-delà nous ne saurons parler de cette AG, sans faire allusion en amont à toutes ces actions qui visaient un homme : Boubacar Baba Diarra, désormais ancien président de la Fémafoot.
Le règne de Boubacar Baba Diarra comme président de la Fémafoot a pris fin le lundi 9 octobre 2017. Hélas ! le chemin de l’homme a été parsemé d’embuches, d’obstacles. Mais dans la légalité il s’est maintenu et l’histoire retiendra que jusqu’à son départ, le Mali n’a enregistré autant de bons résultats en football. Persécuté, humilié, jeté en pâture, l’ancien président de la Fémafoot, en homme discipliné, a fait profil bas. Il ne s’est jamais mis dans une logique de guerre, même quand le ministre des Sports, Housseyni Amion Guindo, avait dissous le C.E qu’il dirigeait. Son bilan constitue des motifs valables pour continuer son aventure. Mais Boubacar Baba Diarra a compris que le problème est lié à sa personne et non à la gestion du football. Raison pour laquelle il s’est abstenu de se présenter pour un second mandat. Il aurait pu le faire quoi que cela puisse coûter. Mais non, en homme responsable, Baba a mis l’intérêt du football malien au-dessus de ses prétentions. Ce qui met en évidence son sens élevé de responsabilité.
Aujourd’hui Baba sort par la grande porte, après avoir résisté face à tous ces complots, menaces et injures publiques. Un vrai policier, ce n’est pas le verbe, mais le comportement positif qu’on adopte, les actes que l’on pose. A titre de rappel, Boubacar Baba Diarra fait partie de cette génération de policiers envoyée en formation en France par feu Tiecoro Bagayoko, à l’époque directeur des Services de sécurité. Avant leur retour, les choses avaient pris d’autres tournures. Mais ils sont demeurés des policiers modèles pour faire face aux grands défis qu’ils devraient rencontrer.
Plus actif dans l’Administration générale que dans la police, Boubacar Baba Diarra s’est toujours dit fier d’être policier. C’est cette étiquette de policier qui lui a permis de résister contre vents et marées aux attaques mesquines de gens qui peuvent se réclamer de tout sauf de bons exemples de dirigeants sportifs.
Durant toute sa carrière, Boubacar Baba Diarra s’est comporté comme un cadre responsable. Et cela jusqu’à sa nomination comme président de la Fémafoot. C’est cette discipline qui lui a permis de ne répliquer aux provocations du Ministre, quand ce dernier a tenté par tous les moyens de le déstabiliser. Même quand le C.E a été dissous, Baba a fait profil bas. Il s’est contenté de prendre un bureau dans l’ACI 2000 pour se requinquer le moral. Entre temps, on le menaçait de prison et de poursuites judiciaires. Aujourd’hui, la crise a pris fin grâce à son sens élevé de responsabilité, contrairement à d’autres qui ont brillé par leur manque d’inspiration. Pour ne rien arranger et fort du soutien de la Fifa, Boubacar Baba Diarra pouvait purement et simplement rejeter les concessions, notamment son départ annoncé au bout des quarante-cinq jours. Parce que rien ne justifiait son départ avant la fin de son mandat.
En acceptant dans le protocole d’accord la mise en place d’un comité de normalisation qui consacrera son retrait ( qui a d’ailleurs été rejeté par la Fifa), le président de la Fémafoot a fait preuve d’homme d’Etat qui a mis les intérêts du pays au-dessus de ses intérêts personnels. Le football malien reprendra ses droits et retrouvera sa quiétude, mais l’histoire retiendra l’échec d’un ministre des Sports, Housseyni Amion Guindo, et la grandeur du président de la Fémafoot, Boubacar Baba Diarra.
A.B. HAÏDARA
Par Aujourd’hui-Mali