Les secrétaires généraux des 4 Syndicats de la police Nationale (SPN-CSTM) , du Syndicat National de la police (SYNAPOL), de la Section Syndicale de la police Nationale (SPN-UNTM) et du Syndicat Autonome de la police Nationale (SAP) envisagent d’organiser une marche, le Vendredi 27 Avril 2018, pour exiger des meilleures conditions de travail.
« Les policiers n’ont pas bonne réputation au Mali et sont les cibles de tous genre d’attaque alors qu’au sein de cette police se trouve des agents qui sont entrain de se sacrifier pour le Mali, d’accomplir à hauteur de souhait les taches qui leurs ont été confiées. Les maux de police malienne sont multiples et multiformes et c’est au syndicat de défendre les intérêts matériels et moraux des policiers. » C’est par ces mots que le sergent chef Daouda Cissé a entamé ses propos lors d’une rencontre avec la presse malienne le jeudi 19 avril dernier à Bamako. Selon lui, plusieurs stratégies ont été mises en place par les deux syndicats pour préparer le terrain afin qu’on a en arrive pas au bras de fer. « Dans un même pays, il est inadmissible de pratiquer la politique de deux poids deux mesures. Les plaies de la police malienne sont profondes mais nous travaillerons dans le but de les soigner afin de permettre à la police de jouer pleinement sa partition mais certains chefs ne sont pas de cet avis et veulent maintenir le désordre pour pouvoir continuer à léser certains au profit d’autres », selon Cissé. Il a égrené la longue liste des revendications adressées à leur chef hiérarchique et qui dorment toujours dans leur tiroir. Concernant la réintégration des membres des groupes rebelles, Cissé explique « qu’on ne peut pas réintégrer des gens qui ont égorgé et humilié les maliens». Selon lui, c’est le mutisme de la direction de la police qui les pousse à sortir les griffes. Le sergent chef Jean Antoine Samaké, le secrétaire général adjoint du syndicat National de la Police a révélé les sept points de revendications qui sont entre autres : l’octroi de la qualité Officier de Police Judiciaire (OPJ) aux sous-officiers de la police dans les conditions fixées par la loi ; la création des postes de haut-fonctionnaire dans les instances diplomatiques et départements ministériels; la prise en charge des policiers victimes d’accident de travail ; la régularisation administrative et financière et financière des policiers réintégrés et la réintégration de ceux radiés, révision du décret 351 du 26 Juillet 2008 etc. Boubacar Sambou Sissoko du Syndicat Autonome de la Police a, dans ses propos, évoqué les difficultés dans lesquelles sont empêtrées la police malienne tout en demandant aux dirigeants de la police malienne de changer de stratégie pour permettre à la police de redorer son blason et de répondre aux attentes des maliens. « Nous irons remettre nos doléances au Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile le général de brigade Salif Traoré afin de lui dévoilé tous les maux qui minent la police malienne », assure-t-il. Signalons que la marche débutera à 06heures du matin et partira de la porte du Groupement Mobile de Sécurité au Ministère de la Sécurité et qu’après les policiers rejoindront leur poste de travail.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain