Si son courage est aujourd’hui salué par la franche population pour mettre fin aux laisser aller dans les examens de fin d’année, Mamadou Bekaye Dembélé, chef de département de droit privé à l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB) fait l’objet de menaces de mort par les membres du comité de l’AEEM de la dite université. Son seul tord est de s’être opposé au passage sans efforts de la liste des membres de l’AEEM et ses acolytes en classe supérieure.
Pour manifester leur colère contre le refus catégorique du chef du département à leur pratique mafieuse condamnable, le comité AEEM a décrété une grève illimitée aux yeux et à la barbe du gouvernement. C’est une tradition dans cette faculté depuis des années que les membres de l’AEEM dressent une liste d’une centaine d’étudiants pour leur faire passer en classe supérieure sans aucun effort. Pire, le comité AEEM prend de l’argent à certains étudiants considérés comme leurs protégés pour leurs offrir l’examen sur plateau d’argent.
L’opposition de M. Dembélé à cette pratique peu orthodoxe fait de lui une cible de ces jeunes de l’AEEM qui n’ont pas hésité de saboter son véhicule et en brisant les vitres du département le lundi dernier. Plus inquiétant, Dr Dembélé reçoit régulièrement des menaces de la part des éléments de l’AEEM. Ce n’est pas un secret pour personne que les membres de l’AEEM ont installé une terrible violence dans l’espace scolaire. Pour preuve, ils se tirent dessus à bout portant chaque année lors du renouvèlement des bureaux des comités dans les facultés sans que le gouvernement ne pipe un mot.
Face à cette situation, le ministre de la justice Malick Coulibaly, connu pour son courage à lutter contre l’impunité et l’injustice est fortement interpelé pour veiller et protéger le chef du département, Mamadou Bekaye Dembélé dans sa lutte contre ces pratiques honteuses qui perdurent dans les universités.
M L Fofana
Mali24