La dissension au sein de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) ne se raconte plus. Elle se vit. Le principal, sinon le nouveau goulot d’étranglement se trouve au niveau du poste de Coordinateur général. Après avoir été suspendu de son statut de coordinateur du mouvement à travers un communiqué issu d’un point de presse tenu le samedi 30 janvier dernier, Issa Kaou a organisé une conférence de presse le mercredi 4 février au siège de la CMAS pour informer que cette suspension à son égard est illégale. Par contre, il assure de s’en remettre à toute décision venant de son seul Cheick, l’imam Dicko. C’est pourquoi, il réfute la décision du bureau exécutif de la CMAS. De ce fait il se considère toujours comme le Coordinateur Général de la CMAS jusqu’à ce que le contraire soit prononcé par l’Imam Mahmoud Dicko.
« … le Bureau Exécutif National informe l’opinion nationale et internationale, que Mr Issa Kaou N’Djim n’engage plus le BEN et ne répond plus au nom de la CMAS » tel est l’énoncé du dernier paragraphe du communiqué signé par les membres du bureau exécutif national de la CMAS.
Ainsi, pour porter un démenti à cette décision, Issa Kaou N’Djim, était face à la presse au siège de la CMAS pour déclarer être toujours sur le trône du mouvement en s’appuyant sur les statuts et règlement intérieur de l’organisation. Aucune décision, formule Kaou N’Djim, ne peut être prise au nom de la CMAS quand, c’est contraire aux statuts et règlement intérieur et que seul, le coordinateur général peut convoquer une réunion du Bureau Exécutif dont il préside.
« Seul, le coordinateur général engage la CMAS. Nulle part dans les statuts et règlement intérieur, il n’y a, à faire allusion à un quelconque intérim ou destitution….Non » a éclairci le 4ème vice-président du CNT. Et renchérit que parmi les personnes qui s’expriment sur son remplacement, elles sont seulement trois dans le Bureau National de la CMAS.
A lui de soutenir que c’est l’Assemblée générale, se tenant une fois en 5 ans, qui peut renouveler le mandat du coordinateur Général et mettre le bureau exécutif. Et qu’en dehors de cette disposition, précise-t-il, toute autre démarche est contraire à la légalité. « Nous sommes républicains et nous restons légalistes » a-t-il martelé.
Néanmoins, étant fidèle à son Cheick et imam Mahmoud Dicko, Issa Kaou N’Djim dit se référer à l’arbitrage de ce dernier. Si la volonté de ce dernier est qu’il plie bagage au sein de la CMAS, qu’il le fera avec la dignité et la tête haute. « Je n’irai pas au tribunal ni ailleurs. En dehors du texte, que la volonté du cheick se fasse ! Toute décision venant de l’imam, je m’en remets. Si cette décision est de partir pour l’intérêt de la CMAS, je m’en vais» a déclaré le gendre de l’imam Dicko.
En somme, dans cette histoire, l’éclairé, le très respectueux et sage, l’imam Mahmoud Dicko est appelé à arbitrer sur le sort de la CMAS.
Cela semble déjà le cas avec son manifeste contre les autorités de la Transition. Lesquelles sont soutenues par Issa Kaou Djim.
A suivre !
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut