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Pont de Kayes et équipements militaires: le Parena dénonce des pratiques mafieuses

Le président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Tiébilé DRAME, a animée, hier mercredi 25 avril 2018, une conférence de presse à la Maison de la presse. Initiée par la direction du parti PARENA sur le thème : « 2013-2018, cinq années de mauvaise gouvernance », cette conférence de presse avait pour objectif de dénoncer les dérives de gouvernance du président de la République, Ibrahim Boubacar KEÏTA.

Au cours de cette rencontre, M. DRAME a indiqué que le président IBK a actuellement sous les mains « deux rapports explosifs » sur le détournement des ressources destinées à l’armée.
Cette conférence de presse s’est déroulée en présence des honorables députés de l’Assemblée nationale : le chef de file de l’Opposition, Soumaïla CISSE ; Mamadou Hawa GASSAMA ; Mody N’DIAYE ; des responsables politiques et autres leaders de la société civile, etc.
À l’entame de ses propos, Tiébilé DRAME a affirmé que de 2013 à nos jours, le régime du président IBK s’est singularisé par d’énormes dérives de gouvernance. À commencer par l’affaire de l’avion présidentiel qui, pour le conférencier, a été le premier scandale de gestion du régime jusqu’à la ce qu’il appelle la dilapidation des ressources destinées à la sécurité, à nos forces armées et de sécurité, en passant par l’engrais frelaté ; l’achat des 1000 tracteurs destinés aux paysans ; des équipements militaires.
Après plusieurs mois d’enquêtes et de vérifications d’informations, le PARENA, selon son président DRAME, a été en mesure de dresser un rapport de 7 pages sur les différents scandales du régime. Ce document, selon son auteur, révèle que ceux qui gouvernement le pays n’ont pas hésité à « détourner l’argent destiné aux forces armées qui défendent le pays dans des conditions difficiles ».
De même, a-t-il fait savoir, le mois de juin dernier, son parti a pointé du doigt sur les surfacturations dans les projets routiers considérés comme prioritaires par le président IBK de la république.
Pour illustrer ses propos, il a pris l’exemple du pont de Kayes qui mesure 532 mètres et qui est financé sur budget d’État pour un montant de 38 milliards F CFA. Pour mettre à nue la surfacturation dans ce projet, le PARENA dit avoir comparé ce budget à celui du pont de Sotuba (3e Pont) qui mesure 1616 mètres, soit 3 fois le pont de Kayes et qui a coûté, seulement 30 milliards F CFA avec ses voies d’accès.
Selon Tiébilé DRAME, les dénonciations faites par son parti n’ont pas reçu de réaction favorable auprès du gouvernement.
Mais pour le conférencier, le cas du pont de Kayes n’est rien comparé au scandale des marchés d’achat d’équipements pour l’armée malienne caractérisés par des Micmacs et détournements, notamment le cas d’un hélicoptère super PUMA payé en espèces. Le conférencier parle de ‘’mystère des avions brésiliens’’.
« C’est le plus grand scandale que le Mali n’a jamais connu », s’est-il insurgé.
Selon M. DRAME, il est inadmissible que les forces soient engagées sur le terrain pour défendre notre liberté et que des Maliens, de surcroit des responsables du pays, qui se mettent dans un coin pour réfléchir sur la façon dont on peut détourner une partie de l’argent destinée à son équipement.
Il a rappelé que ce régime, le président en tête, a ouvert les portes des casernes à la presse pour montrer que notre armée est en train de monter en force. Mais de l’avis de Tiébilé DRAME, c’était une manière d’endormir les Maliens.
Mais des ministres ont passé tout leur temps à dire que ce qui a été fait pour l’armée sous le régime IBK est sans précédent. Cependant, aux dires de M. DRAME la plupart de ces équipements, notamment les avions ne sont pas opérationnels. Et les hélicoptères, notamment les super PUMA ne volent pas.
« On a acheté de la quincaillerie, de la vieille machine à des milliards qui ne marchent pas », a-t-il décrié.
Pire, sur le marché des avions de guerre brésiliens, le gouvernement a fait savoir qu’il a passé une commande de six appareils. Contrairement à cette annonce, le chef de l’État lui-même, aurait confié à un journal français que le Mali ne payera que 4. À M. DRAME de demander au gouvernement de dire au peuple ce qui en reste pour le cas des deux autres dont on ne fait plus cas estimé à 20 millions de dollars américains.
Autres scandales révélés par le PARENA, le cas d’un hélicoptère de combat acquis sous le président Amadou Toumani TOURE qui a été réparé en 2016 à hauteur de 5,8 milliards francs dans un pays voisin.
Le Mali a signé un contrat pour la formation de 15 pilotes à 3,78 milliards de FCFA avec une entreprise basée à Singapour qui offre des cours en République tchèque. Alors que des vérifications auprès d’experts aux États-Unis suggèrent que le coût de formation d’un pilote se situe entre 20 et 35 millions de FCFA, a précisé le conférencier.
Enfin, le conférencier a indiqué que depuis plusieurs mois, le président de la république est en possession de deux rapports explosifs sur des détournements massifs de ressources financières destinées à nos forces.
« Il n’a pris aucune sanction administrative contre ceux qui se sont livrés à ces détournements. Il n’a ni publié lesdits rapports ni saisi la justice ». Que faut-il en conclure, s’est interrogé le conférencier ? Il en déduit que le président de la république couvre de son autorité les actes abondamment décriés dans les deux rapports.
« Le président, les Premiers ministres et les ministres concernés doivent s’expliquer et tirer toutes les conséquences des actes posés », a-t-il exigé.

Par Abdoulaye OUATTARA

Info-matin

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