La détérioration de la qualité de l’eau a un impact direct sur la santé humaine. Une eau de mauvaise qualité affecte également la production agricole, la pêche, l’aquaculture et par conséquent l’économie. « Eau et environnement », c’était le thème d’une conférence débats tenue hier à cet effet à l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD). Initiée par la direction nationale de l’hydraulique dans le cadre de la Quinzaine de l’environnement. Elle a été animée par le représentant de cette structure, Dr Aboubacar Modibo Sidibé.
Dans sa présentation, le conférencier insistera sur l’importance de l’eau dans la vie de l’homme, avant d’ajouter qu’il convient de préserver cette ressource naturelle à tout prix. Dr Aboubacar Modibo Sidibé dira que l’eau qui est, depuis toujours, un enjeu politique et socioéconomique de premier plan, reste indispensable à l’épanouissement de tout organisme vivant.
L’augmentation de la population, l’industrialisation croissante et l’amélioration des standards de vie sont, aujourd’hui, à l’origine de la forte demande en eau de consommation et de la dégradation de sa qualité.
Selon lui, la dégradation de la qualité de l’eau est due aux comportements de l’homme. Prenant exemple sur le fleuve Niger, Dr Aboubacar Modibo Sidibé dira que c’est sous la pluie que nos sœurs et mères déversent les ordures ménagères dans les collecteurs qui sont, pour la plupart, reliés au fleuve.
Ce qui pourrait provoquer la perte des espèces, le phénomène des poissons morts qui a défrayé la chronique l’année dernière. Et dont la cause serait probablement due au comportement de l’homme, a-t-il souligné, avant d’inviter à un changement positif de comportement de la population et à l’application stricte des textes.
Abondant dans le même sens, Abdramane Dicko de l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) a insisté sur le cas du fleuve Niger. Ce cour d’eau est, selon lui, devenu vulnérable à cause des centaines de dragues artisanales qui y opèrent, des sites maraîchers dans le lit du fleuve et des ordures ménagères déversées dans l’eau. « Il faut que les textes s’appliquent pour punir les auteurs de ces agissements qui dégradent la qualité de l’eau », a-t-il plaidé.
Dr Aboubacar Modibo Sidibé révélera qu’une police de l’eau est en gestation au niveau de la Direction national de l’hydraulique. Elle se chargera de la protection et du contrôle de la qualité de l’eau, tout en veillant à l’application des lois relatives aux ressources en eau.
Anne-Marie KEÏTA