La politique est relative à l’organisation, à l’exerce du pouvoir dans une société organisée. Si on se réfère à cette définition, pour mener bien la politique, il faut des hommes et des femmes valables pour la faire. Par contre, en général on constate que la politique est devenue un raccourci pour réussir dans la vie, c’est un chemin facile pour se faire de l’argent. Au Mali, la preuve c’est qu’aujourd’hui, rares sont les hommes et les femmes qui se glorifient d’avoir été les acteurs de la démocratie, qui n’ont pas faire fortune sur le dos du peuple malien. Ils ont spolié, volé, pillé le pays sans aucune vergogne.
La politique au Mali est devenue un lieu de vagabondage pour les politiciens de réussir. Pour ce faire, tous les actes sont permis pour eux afin d’arriver à leur fin. Elle regroupe parfois les paresseux qui souvent ne pourront jamais décrocher un boulot par leur savoir et leur capacité intellectuelle. Non, mais ils se rangent derrière la politique pour avoir des postes juteux et profitables. Cette façon de faire la politique au Mali encourage bien entendu la méritocratie, la fainéantise dans la société. Pourtant la politique ne doit pas être une activité pour s’en servir au contraire les vrais politiciens optent pour aider les concitoyens et son pays pour la bonne gestion de la cité. Apparemment tous les politiciens au Mali sont de mauvais augures, sauf quelques personnes dignes, respectées. Ne dit-on pas qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Malgré ces politiciens de mauvaises fois, qui volent le pays pour s’enrichir, il existe des hommes et femmes honnêtes et dignes parmi eux.
Opposition de façade
Au Mali, on a vu les opposants au pouvoir crier sur tous les toits en faisant croire qu’ils luttent pour la bonne gouvernance et la bonne cause du pays et du peuple. Par contre, ces derniers cherchent à passer des arrangements avec le pouvoir pour avoir des postes juteux tels les postes ministériels, des directions de structures publiques, des secrétariats généraux, les chefs de cabinet, les conseillers techniques, des chargés de mission, entre autres. C’est cette pratique qui fait que le développement du pays est très difficile voire impossible. Le cas palpable, c’est tout récemment l’accord politique signé entre le gouvernement et l’opposition pour la mise en œuvre du gouvernement de large ouverture. Pour quelle fin, jamais pour l’intérêt de l’État mais plutôt pour leur propre intérêt. Cette opposition dont l’actuelle ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiéblé Dramé était l’un des acteurs affamés, a tout fait pour que le pays ne soit pas stabilisé. Parce que son mentor Soumaila Cissé n’a pas gagné aux élections présidentielles dont il était le directeur de campagne, et ne voulant pas sortir perdant et être au chômage pendant les 5 prochains années, il accepta de faire partie du gouvernement de large ouverture. Le jeune ministre Amadou Thiam qui est aujourd’hui chargé de conduire la réforme constitutionnelle était un rempart l’année dernière seulement pour dire ”Anté abana”. Ce dernier ose fixant les maliens sur la même question de la réforme constitutionnelle. Quelle incohérence ! Quand ils parlent, ils font croire que le pays a besoin de ses fils et filles pour construire et pourtant ils étaient des déstructeurs. Le chef de fil de l’opposition qui a refusé d’adhérer à cet accord politique, l’a fait pour ne pas perdre son budget annuel de 500 millions de francs CFA alloué chaque année. L’argent des pauvres contribuables.
Crier, insulter pour que l’État sache que tu existes
Par ailleurs, les intellectuels, les savants, les génies qui sont dans l’ombre à travailler comme des fous, avec leur sueur pour gagner dignement leur vie, ne sont pas considérés. La preuve même pour être décorer dans ce pays il faut avoir une coloration politique. Les mérites ne sont jamais bien récompensés. Pour être entendu par le pouvoir, il faut crier en l’insultant et au lendemain il te nomme à un poste juteux pour que tu puisses te taire. Si on analyse ce gouvernement de Dr. Boubou Cissé on se rend compte qu’il a été fait pour partager le gâteau. Sinon, certains postes ministériels n’ont même pas de sens. C’est le fonds public qui est gâché entre ces barons de la politique. De même, les jeunes qui d’ailleurs insultent parfois même le président de la République c’est eux qui ont été approchés par le pouvoir en leur proposant de l’argent et de poste. Tant que le Président de la République n’aura pas la conscience de récompenser les vrais acteurs de la société, le Mali aurait toujours la peine à se développer. Que Dieu les mette sur les bonnes voies.
B. KONE
Source: Le Fondement