Le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle est arrivé, la matinée de ce vendredi 2 mars 2018, à la tête d’une forte délégation, composée des membres de son cabinet, des responsables des services techniques et structures relevant, à la mairie CI du District. Cette descente de terrain du ministre Maouloud Ben KATTRA s’inscrivait dans le cadre d’une série de journées porte-ouvertes initiée par le département afin d’édifier les jeunes chômeurs sur les opportunités de création d’emplois qui existent au niveau des structures en charge des questions d’emplois rattachés à son département.
À son arrivée, Maouloud Ben KATTRA et sa délégation ont été accueillis par le 4e adjoint au maire de la commune, Issa NIARE ; en présence de la représentante de la CAFO, Mme Saran KEÏTA ; du président du Conseil national de la Jeunesse de la Commune IV, Kalifa CAMARA ; des notabilités traditionnelles, coutumières et religieuses, etc.
Pour la circonstance, le ministre Maouloud Ben KATTRA était accompagné des responsables des structures relevant de son département, notamment, la DNE, la DNFP, l’ANPE, le FAFPA, l’APEJ, l’ONEF, l’INIFORP ; le Projet FIER, le PROCEJ, etc.
Cette rencontre, qui intervient au lendemain de la publication des chiffres de l’emploi par son département, a été une occasion par le ministre Ben KATTRA d’inviter ses détracteurs à un débat contradictoire.
Dans son propos, il a insisté sur le fait que les chiffres annoncés par son département ne sont pas tombés du ciel.
Selon lui, ces données sont recueillies suivant trois canaux. Le premier canal c’est le secteur public, à travers lequel, il y a chaque année les concours d’entrée à la fonction publique, dans les collectivités et de l’État qui s’organisent. À cela, s’ajoutent les recrutements dans l’armée et les services paramilitaires.
Deuxième canal, c’est le secteur de privé, tel que les sociétés Malitel, Orange-Mali, les sociétés minières, les grandes industries, et autres.
Et enfin, le troisième canal, c’est les emplois créés par les unités d’auto-emplois, les projets qui s’installent dans le domaine de l’agriculture, l’élevage, la pêche et qui utilisent certains jeunes diplômés.
« S’il y a des gens qui ne sont pas d’accord avec ça, c’est aussi simple, s’il a des chiffres avec des preuves qu’ils nous les amènent. Nous sommes prêts à aller à des débats contradictoires avec nos services concernés. Voilà toute la problématique », s’est-il insurgé.
Selon lui, il n’y a pas de raison que le gouvernement ou les structures techniques concernées de mentir sur les chiffres de l’emploi.
« Je n’oblige personne à croire aux chiffres que je donne. Je ne peux pas empêcher les gens d’exprimer leur humeur. Je respecte l’expression de leur opinion que je reçois avec humilité et qui nous pousse à mieux faire », a-t-il dit. Selon lui, les défis sont énormes et devons plutôt nous unir que de nous diviser et perdre tous nos efforts dans la polémique inutile.
« Unis dans la diversité, la vérité, la franchise, sincérité, bâtissons », a-t-il répondu au slogan du CNJ qui est « Unis, nous bâtissons ». Avant d’ajouter : « Unissions-nous positivement, mais pas négativement si on veut bâtir notre pays ».
Il a rappelé que le chômage, notamment celui des jeunes, est le plus grand défi auquel tous les pays sont confrontés. Aussi, a-t-il expliqué, le défi sécuritaire ne sera relevé que lorsque nous parviendrons à résoudre celui du chômage.
C’est fort de ce constat, dit-il, que le Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a fait de l’emploi des jeunes sa priorité.
Il a fait savoir que les autorités ont fourni beaucoup d’effort pour absorbé le chômage de depuis le début ce quinquennat. Toutefois, ces efforts sont encore loin de combler les attentes de la jeunesse toujours grandissante en matière de création d’emplois.
À ce propos, il a rappelé, à cet effet, 1’objectif des 200 000 emplois promis par le président de la République, d’ici 2018.
« Encore que cette ambition soit soutenue par l’ensemble des acteurs, voire du peuple », a-t-il fait remarquer. Avant d’affirme : « Les efforts, faits dans ce sens, nous permettent aujourd’hui de dire que cet objectif a été dépassé, car nous sommes à plus de 234 000 emplois créés à ce jour ».
Avant l’intervention du ministre, le 4e adjoint au maire, Issa NIARE, a souligné que la question de l’emploi des jeunes est une des préoccupations majeures des plus hautes autorités comme l’atteste la création de nombreuses structures pour promouvoir l’emploi-jeunes.
« Votre présence parmi nous est la preuve manifeste de votre volonté de gagner le pari de l’emploi des jeunes en misant sur la formation professionnelle », a-t-il conclu.
De son côté, le président du CNJ local, Kalifa CAMARA, trouve que la présence du ministre est le symbole de son attachement à la cause de la jeunesse générale, et celle de l’emploi-jeunes en particulier. Au passage, il a salué les efforts consentis par l’État et ses partenaires dans ce domaine comme en témoignent les différentes initiatives d’accompagnement, d’appui aux jeunes, à travers les projets et programmes qui sont en cours pour résorber le chômage. Avant de terminer, il a exprimé l’engagement de ses camardes à accompagner le département dans ses activités.
La représentante de la CAFO, Mme Saran KEÏTA, souligné que la question préoccupe aussi les femmes, qui sont les mères de ces jeunes sans emplois. Avant de terminer, elle a invité les jeunes à saisir toutes les opportunités d’emplois sans tenir compte de leur filière de formation.
Par Abdoulaye OUATTARA
Info-matin