Le Pari Mutuel Urbain (PMU-Mali), arrivé au Mali en 1994, n’est plus ce jeu qui peut rendre une personne riche avec 200 F comme à ses début, jusqu’en 2018. Les stratégies se développent et les gains se font de plus en plus rares. Des parieurs avertis crient à l’arnaque de la société d’Etat, la vache laitière de la Présidence.
« Auparavant, quand on gagnait, avant même la fin du traitement, on était content ; que ce soit l’ordre ou le désordre. Mais aujourd’hui, tel n’est plus le cas. Après chaque victoire, ce sont des inquiétudes qui s’installent car la société ne fait que nous rembourser les prix de nos tickets. On le sait, cette société agit librement sans revendications syndicales ni revendications populaires. Je pense que le temps est venu pour nous de nous distraire autrement et gagner nos sous », a déclaré T. D, un parieur à Bamako.
M. Coulibaly est on ne peut plus clair : « Le PMU-Mali nous arnaque. Comment comprendre la différence entre le gain de l’ordre et du désordre dans le quinté, quarté, tiercé ? Comment comprendre que même s’il n’y a pas d’ordre, les gains du désordre sont insignifiants ? D’ailleurs, avec l’informatisation, je pense qu’ils peuvent modifier les résultats pour faire perdre des gens qui devraient avoir l’ordre ».
Pour B. K., un parieur résidant à Sévaré : « C’est une société directement rattachée à la Présidence. Vu le contexte économique et financier difficile du pays, je pense que l’Etat utilise les fonds de nos gains pour rouler. Cette société commence à nous priver de bonheur », a-t-il martelé.
Ainsi, le nouveau point fort du Pari Mutuel Urbain du Mali, depuis le début de la transition, c’est la déception des parieurs. En plus des difficultés d’avoir les numéros gagnants, il y a l’angoisse du traitement. Certaines sources nous ont même affirmé qu’ils déclarent souvent qu’il y a 2 à 3 gagnants dans l’ordre, puis ils attribuent des millions à ces gagnants. « En réalité, il n’y a pas eu de gagnant dans l’ordre. Ils se partagent eux-mêmes cette somme », a fait savoir ce parieur averti, sous le couvert d’anonymat.
Ainsi, « Plus d’Etats ont péri parce qu’ils ont violé les mœurs que parce qu’ils ont violé les lois », dit-on. On le sait, c’est l’augmentation du taux de chômage, dans notre pays qui fait augmenter le nombre de parieur du PMU. Si les responsables de cette société et les plus hautes autorités s’associent pour maintenir cette couche dans la pauvreté, le PMU pourra connaitre des difficultés dans un avenir proche.
« Na laara, an saara »
M. Mariko
Source : LE CANARD DE LA VENISE