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Plus de 46 millions de FCFA emportés dans trois braquages survenus entre le 20 et le 25 juin dernier dans le district : et si les auteurs étaient nos propres soldats ?

Dans la nuit du mercredi 24 juin dernier, vers 20H, la patrouille mixte : gendarmes, gardes et policiers, sillonnant les artères de Hamdallaye ACI 2000 Commune IV du district, intercepte  une voiture avec à son bord, les soldats de 1ère classe Mady Koné, promotion 2007 et Riba Diarra, classe 2010, tous des commandos parachutistes, habillés en tenue correcte, l’un portant une kalachnikov chargée et l’autre une machette. En fouillant le coffre de leur voiture, les patrouilleurs y découvrent  deux jeunes, la bouche close par des chiffons et solidement attachés des membres. Pour les soldats, ce sont des voleurs, mais pour les otages, ils ont été soulagés sous la menace armée de leur sac contenant cinq millions de FCFA et ensuite ligotés quand ils ont protesté. Au même moment, trois commerces dont deux quincailleries et une boutique sont braquées entre le samedi 20 et le jeudi 25 juin 2015 par des porteurs d’armes de guerre qui ont emporté plus de 46 millions et dont les témoins reconnaissent qu’ils sont doués  dans le maniement des armes. Y a-t-il une relation de cause à effet ?

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La première attaque à main armée a été justement perpétrée dans la zone ACI 2000 en Commune IV du district de Bamako. C’était à l’heure de la rupture du jeûne. D’ailleurs toutes les autres attaques ont eu lieu à cette heure. Adama Dembélé, promoteur de la quincaillerie 2002 et son personnel allaient passer à table quand une voiture stationne.

Ses occupants, cagoulés  et  portant des armes de guerre, obligent tout le monde à se mettre à plat ventre. Ils vident le coffre, enlevant un montant estimé par leur victime à plus de 15 millions de FCFA. En se retirant, ils chargent  à bord de leur 4X4, deux motos Djakarta. Ils courent toujours. Trois jours plus tard, c’est-à-dire le mardi 23 juin, à la même heure, revoici un autre commando arrivé à bord d’une voiture qui rend visite à la quincaillerie Sylla à Djelibougou Doumanzana, face au lycée Fily Dabo Sissoko.

Comme en Commune IV, ils sont cagoulés et portent des armes de guerre. Ils tiennent tout le monde en respect et emportent un montant estimé par M. Sylla à plus de 16 millions. La dernière attaque a été perpétrée le jeudi 25 juin, toujours à l’heure de la rupture du jeûne contre la boutique de vente de tissu BAZIN de M. Kassim Simpara sise à Korofina nord. Les auteurs, comme toujours sont cagoulés et bien entrainés au maniement des armes de guerre. C’est pour cette raison qu’ils ont pu repousser les agents du 6è arrondissement, alertés par les témoins.

Les braqueurs ont même  atteint un policier en civil au pied. Chez Simpara, on estime à encore 15 millions, leur butin. Ils ont emporté aussi une moto Djakarta et des tissus BAZIN. Il n’est pas anodin de faire un rapprochement avec ces commandos braqueurs, interpellés la nuit du mercredi 24 juin, vers 20H à ACI 2000 par la patrouille mixte. Deux jeunes qui venaient de faire un retrait de 5 millions de FCFA dans une banque de la place sont suivis et soulagés de ce montant sous la menace de la kalachnikov et de la machette. Puisqu’ils protestaient trop, les braqueurs les ont violentés puis ligotés pour les loger dans le coffre de leur voiture. Mais bon sang qu’allaient-ils faire d’eux ?

Heureusement qu’à cette heure, la patrouille mixte ratissait  le secteur. Découverts rangés comme de la sardine dans le coffre, les deux jeunes sont présentés comme des voleurs pris la main dans le sac. Mais quand ils ont été délivrés sur instruction du chef d’équipe de la patrouille, ils ont expliqué que ces soldats, tous en tenue, leur  ont extorqué leur sac contenant 5 millions, sac du reste retrouvé sur eux avec son contenu. Les otages ont été remis dans leurs droits et libérés. Quant aux deux soldats, bérets rouges, ils ont été mis à la disposition de la gendarmerie du camp1.

En mars 2014, Souleymane Diakité, un autre commando para avait soulagé un Guinéen de plusieurs millions et de son or, à la gare routière de ce pays à Djicoroni Para. Il avait été plus tard interpellé par la Brigade d’investigations judiciaires(BIJ). Il se peut que des éléments incontrôlés de l’armée soient derrière ces braquages en séries dans le district.

Dénis T Théra

 

 

 

Source: Autre presse

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