Non, ce n’est pas un coup de gueule ! Plus de 40, voire 50% des participants à la cérémonie de lancement de la Plateforme «OUI AN SON NA» mercredi dernier au Palais des Sports était des adolescents. Et l’autre moitié était composée non des membres de la CMP (Camp présidentiel°, mais d’une des franges du RPM. Et nonobstant les gros moyens utilisés, tout ce beau monde n’a guère atteint cent mille personnes (6.000 selon l’AFP) au contraire de la marche de la tendance opposée.
Ce sont des centaines de Sotrama qui ont été loués pour les besoins de la cause. Mais cela n’a visiblement pas suffi. L’événement (si événement est) avait plutôt un caractère enfantin et folklorique. Notre Confrère « Le Républicain » s’interroge à juste raison s’il s’agissait véritablement d’un «Meeting de sensibilisation ou d’un concours de danse ?». Ce, au regard des danseurs évoluant sur le plateau. Il s’avère en effet et au contraire de la marche des partisans du « NON» que la tendance était plutôt festive et manquait de sérieux. A se demander d’ailleurs si tous les participants connaissaient les raisons de leur mobilisation. Et pour cause !
Nous avions, de visu constaté la présence de très nombreux adolescents parmi les militants aussi bien en partance sur le lieu des festivités que sur la scène de danse et la tribune du spectacle.
Et puisque Dieu aime bien faire les choses, il a exposé à notre camera une scène attestant de la totale irresponsabilité de nos jeunes militants en route pour le Palais du KOTEBA, pardon, «des Sports».
Les conducteurs des Sotrama mobilisés pour les besoins de la cause n’avaient visiblement rien à perdre (la journée leur avait été entièrement payée) ni rien à craindre (les policiers les évitaient). Eux ainsi que leurs passagers se conduisaient alors comme sur terrain conquis dans la circulation routière. Et les usagers (les taxis en général) qui refusaient de leur céder le passage étaient pris pour cibles et s’exposaient à une agression verbale, et à la limite physique (voir photos).
Bref, au regard de ces jeunes danseurs qui se trémoussaient et se cabraient comme de véritables «Wolossos» sur scène, de ces gamins juste sortis à l’air libre et en imposant à leurs pères, l’on est à mesure de dire que le camp du «Oui» manque de sérieux et de crédibilité !
Batomah Sissoko
lesphinxmali