La conférence de presse visait à informer sur la gestion de la CMFPR, voire de la Plateforme, dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
Les leaders de la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger ont animé un point de presse, le 2 juillet 2019, au cours duquel, ils ont fait l’annonce de la révocation de Me Harouna Toureh de ses fonctions et aussi informer leur volonté de réorganiser la Plateforme.
Dans une déclaration, Abdramane Maïga, membre de la CMFPR, a annoncé la révocation de Me. Harouna Toureh est de ses fonctions, et a informé qu’il ne représente plus la CMFPR au sein de la Plateforme. Pour lui, le retour aux sources vise essentiellement à endiguer les conséquences «déstabilisatrices des agissements déviationnistes de certaines personnes parmi lesquelles M. Harouna Toureh.»
Il dit désapprouver les méthodes de gestion propres à Me Harouna Toureh. Notamment, le copinage, les nominations de personnes externes à la CMFPR, les révocations arbitraires, la substitution et la falsification des listes consensuelles, le cumul de fonctions, le trafic de place et de grade au niveau des combattants désignés pour l’intégration.
Et d’ajouter qu’il importe que toutes les parties impliquées dans la mise en œuvre de l’Accord prennent acte de cette décision, notamment le chef de file de la médiation internationale, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies à Bamako, le Premier ministre du gouvernement du Mali, le Haut représentant du président de la République chargé de la mise en œuvre de l’Accord et le ministre de la Réconciliation nationale.
Pour Alassane Guitteye, au regard du contexte sécuritaire accablant du pays, ils ont jugé opportun de tenir ce point de presse pour mieux édifier l’opinion nationale et internationale de la réorganisation de la plateforme pour la rendre plus efficace et inclusive. Selon lui, la CMFPR n’a jamais perdu de vue et ne perdra jamais de vue, les causes qui ont l’ont vu naître. «Le Mali, notre Mali, est ce que nous avons de plus cher», a-t-il déclaré.
Pour le secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahmoud, «chacun d’entre nous a des frères et des cousins à la CMA qui ne partagent pas notre point de vue. Une fois que tu partages le point de vue de la CMA, tu n’es plus de la Plateforme.»
Ousmane DIAKITE
Le Reporter