C’est dans une atmosphère très tendue que les membres de la plateforme Debout sur les remparts « Wulika Jo Tuma Sera » ont tenu un point de presse pour mieux expliquer à l’opinion nationale et internationale, les missions et les objectifs de leur regroupement. C’était hier, 7 février 2017, à la Maison de la Presse de Bamako.
Soucieux et inquiets de l’état de l’armée malienne depuis 2013, plusieurs jeunes se sont donné la main pour créer une plateforme dénommée : « Debout sur les remparts, Wulika Jo Tuma Sera ». Au cours de cette conférence, les responsables de la plateforme, Abdoul Niang, Allaye Bocoum, Etienne Fakaba Sissoko, ont pris la parole pour réaffirmer leur soutien total à l’armée nationale.
Dans une déclaration, Ibrahim Kébé a fait savoir que pour la plateforme Debout sur les remparts, Wulika Jo Tuma Sera, « le travail de mémoire et la célébration de ceux qui perdent la vie pour la patrie, forment le cœur de leurs futures initiatives (deuil national, insertion de bandeaux lors des jours de deuil, organisation de cérémonies de mémoire, émission télé consacrée aux FAMA ». Cela pour montrer que l’Etat malien et la Plateforme Debout sur les remparts sont conscients du travail et du risque auquel l’armée malienne fait face.
Selon Ibrahim Kébé, les futures actions de la plateforme Debout sur les remparts Wulika Jo Tuma Sera en matière de communication et au niveau national seront axées sur des plaidoyers pour la réalisation des monuments spécifiques au nom des soldats tombés sur le champ de l’honneur. « A l’occasion de la fête de l’armée, des initiatives de solidarité en faveur des veuves, orphelins et blessés peuvent être envisagées », a-t-il ajouté. Ces initiatives doivent venir compléter toutes les activités prévues dans la loi d’orientation et de programmation militaire. Il s’agit, selon lui, du soutien, de la formation, de l’amélioration des rémunérations, de l’acquisition d’équipements, de la réalisation d’infrastructures dont un hôpital militaire modernisé répondant aux normes internationales.
Il a également précisé que la plateforme debout sur les remparts, Wulika Jo Tuma Sera, n’est pas une organisation caritative. Elle est consciente que les problèmes au sein de l’armée sont politiques. « Aux questions politiques, il faut des réponses politiques. Maliens de tout bord, l’heure du réveil a sonné, l’armée, c’est tout ce qui nous reste. Nos soldats doivent sentir l’Etat et la nation derrière eux comme c’est le cas ailleurs. Et, comme ailleurs, ils donneront le meilleur d’eux-mêmes au service de nous tous. Soutenons-la, sauvons-la », conclut-il.
Maïmouna Berthé, Stagiaire
Le Challenger