Dans le cadre de la mise en œuvre du plan de riposte contre la Covid-19, le Premier ministre Dr Boubou Cissé a rencontré hier une délégation du Conseil national de la société civile (CNSC) conduite par son président Boureima Allaye Touré. Le chef du gouvernement était entouré par les membres de son cabinet.
À l’issue de la rencontre, qui s’est tenue à huis clos, le président du Conseil national de la société civile s’en est réjoui, expliquant que depuis le mois de mars, son organisation n’avait pas communiqué sur la Covid-19. Cependant, il a précisé que malgré cette situation, ils avaient travaillé sur les préalables comme le plan de prévention, de communication et de riposte présenté au gouvernement qui l’a reçu favorablement.
Aussi, a-t-il fait savoir que le Conseil national de la société civile a fait d’autres préalables, dont la mise en place de la commission de suivi des mesures prises par le gouvernement à savoir la distribution de 56.000 tonnes de céréales, les 100 milliards Fcfa et les allègements accordés sur l’eau et l’électricité.
Cette commission, a-t-il expliqué, est chargée de suivre la mise en œuvre au niveau des départements qui en ont la responsabilité. Au-delà, Boureima Allaye Touré dira qu’il a été demandé aux représentations régionales du Conseil de mettre en place ces mêmes commissions pour que l’applicabilité de ces mesures soit connue et leur soit rapportée afin qu’ils puissent donner les informations en temps réel aux citoyens.
Étant donné que cela prend du temps alors que la Covid-19 continue à faire des ravages, le bureau du Conseil a jugé utile de rencontrer le Premier ministre pour qu’il les édifie sur l’évolution de la mise en œuvre des mesures.
D’après Boureima Allaye Touré, le chef du gouvernement a commencé par leur donner la situation actuelle que le ministère de la Santé et des Affaires sociales publie tous les jours. Avant de leur demander, compte tenu de l’évolution de la situation, plus d’engagement, plus de mobilisation et plus de sensibilisation des citoyens pour ensemble juguler cette pandémie. Il a touché du doigt la situation difficile de l’économie que le Premier ministre leur a dépeinte. Avant de préciser que c’est l’une des raisons pour lesquelles, il faut se mobiliser en plus des pertes en vies humaines.
Selon lui, cette rencontre leur a permis d’avoir la situation par rapport à la mise en place administrative pour le démarrage effectif de ces mesures. C’est pourquoi, le président Touré est en mesure de dire aux citoyens que les choses ont démarré comme ils l’ont constaté avec le lancement de la distribution de 14.000 tonnes de vivres dans le district de Bamako, puis à Kayes et bientôt dans les autres régions. Il a promis de donner en temps réel des conférences pour informer l’opinion publique sur l’état d’évolution de la mise en œuvre des mesures.
« Le Premier ministre nous a donné l’assurance que les premiers fonds seront mis à la disposition du ministère chargé des Relations avec la société civile et nous a invités à faire un plan de décaissement pour que nous puissions commencer à travailler rapidement », a souligné Boureima Allaye Touré, ajoutant qu’il les a également assurés de leur intégration dans toutes les commissions de gestion de cette crise au niveau des départements et même de la Primature.
« Nous sommes maintenant très édifiés parce que notre souci est qu’on a gardé un mutisme pendant longtemps. Cela ne s’expliquait pas et c’est comme si on ne jouait pas notre rôle de veille citoyenne. Nous étions vraiment sous pression. Mais aujourd’hui, nous pouvons dire que c’est le départ et les citoyens sauront l’état d’évolution de la mise en œuvre de ces mesures très rapidement… », a insisté le président du Conseil national de la société civile.
Dieudonné DIAMA
Source : L’ESSOR