Dans son émission “Au cœur de l’économie”, l’ORTM a lancé, la semaine dernière, un grand débat : comment relancer l’économie malienne ?
Avec un parterre d’hommes d’affaires, de techniciens du développement, du patronat et d’acteurs de l’économie, la télévision nationale a lancé un débat.
Pour relancer l’économie nationale et pour la pérennité des actions, la recette n’est pas une alchimie. “Le rôle de l’Etat est de tracer le cadre, de veiller à ce que tous les acteurs respectent les règles du jeu”. Il ne faut pas que l’Etat soit acteur ou du moins qu’il fasse un parti-pris entre les acteurs.
Les participants ont fait le tour du potentiel économique du Mali, du reste connu de tout le monde. Pour eux, pour la transformation structurelle de notre économie, il faut beaucoup de volonté politique. “Il faut qu’on nous écoute, qu’on nous entende, mais, surtout qu’on soit complices, car nous sommes ceux qui créent la richesse”, prescrit Mossadeck Bally, le patron des patrons.
Stratégies pour relancer l’économie malienne
Pour eux, pour attirer les investisseurs nationaux et étrangers, le Mali doit améliorer son climat des affaires en réduisant la bureaucratie, en simplifiant les procédures administratives et en garantissant un environnement favorable à l’investissement. Cela pourrait passer par la réforme des lois régissant les affaires.
Le développement de l’infrastructure est également essentiel pour soutenir la croissance économique. Le Mali a besoin d’investir dans des routes, des ponts, des réseaux d’électricité et d’eau potable pour faciliter le commerce et stimuler l’activité économique à travers le pays. Ces investissements devraient également créer des emplois et améliorer la qualité de vie des citoyens.
Le Mali possède un potentiel agricole important avec des terres fertiles et un climat favorable à l’agriculture. En soutenant les agriculteurs locaux, en modernisant les pratiques agricoles et en favorisant la transformation des produits agricoles sur place, le Mali peut stimuler sa production agricole et créer des emplois dans le secteur rural.
Le gouvernement malien devrait soutenir les entrepreneurs locaux en leur fournissant un accès à des financements abordables, à des programmes de formation et à des incubateurs d’entreprises. Encourager l’innovation et la création de startups peut stimuler la croissance économique et diversifier les sources de revenus du pays.
Dans le débat animé par Sidiki Dembélé et Niania Touré, les invités étaient unanimes pour reconnaître qu’il faut surtout investir dans l’éducation et la formation professionnelle. “Cela est essentiel pour doter la population malienne des compétences nécessaires pour travailler dans un marché du travail de plus en plus compétitif. En améliorant la qualité de l’enseignement et en adaptant les programmes de formation aux besoins du marché, nous pouvons augmenter la productivité de la main-d’œuvre et stimuler l’innovation”.
En somme, les participants ont tracé le cadre. Il reste à l’Etat à jouer sa partition.
Alexis Kalambry