La mise en œuvre a permis de réaliser des progrès importants l’année dernière dans le sens de l’optimisation des recettes et de l’efficacité des dépenses publiques.
Le Comité technique du Plan de réforme de la gestion des finances publiques au Mali (PREM) a organisé hier, au ministère de l’Economie et des Finances, sa première session au titre de l’année 2019. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le conseiller technique au ministère de l’Economie et des Finances, Modibo Maïga, en présence du Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, du président de la Société civile, Boureima Allaye Touré, des représentants des partenaires techniques et financiers et des responsables des structures opérationnelles du PREM.
L’ordre du jour a porté sur l’examen et la validation des résultats enregistrés dans la mise en œuvre des activités de réformes au titre de l’exercice 2018.
Dans son discours, Modibo Maïga a mis l’accent sur le fait que les structures opérationnelles du PREM, à travers la Cellule d’appui à la réforme des finances publiques, continuent de s’investir en vue de rendre notre système de gestion des finances publiques plus performant, conformément aux normes internationales. Des progrès importants ont été enregistrés durant cette deuxième année de mise en œuvre du PREM qui a pour effet ultime, l’optimisation et l’efficacité des dépenses publiques en vue de l’atteinte des objectifs de croissance et de développement durable, a-t-il ajouté. En termes de résultats, sur les 166 activités programmées au titre de l’année 2018, 95 ont été totalement réalisées, 37 sont en cours d’exécution et 34 autres, n’ont pas connu un début d’exécution, soit 79,5% en termes d’activités lancées, a indiqué M. Maïga.
Au titre des recettes, la mobilisation optimale des ressources fiscales, douanières et domaniales s’est appuyée simultanément sur les leviers de l’extension du périmètre de la fiscalité intérieure, la poursuite de la modernisation de la gestion des archives de la conservation foncière, du renforcement des systèmes d’information et l’intensification des actions de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale. Les dépenses, elles, ont été marquées par la consolidation de la qualité de préparation du budget de l’Etat suite à l’adoption, à bonne date, du document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2019-2021 par le gouvernement, a-t-il fait savoir.
En matière d’exécution du budget, des mesures appropriées ont été prises pour rendre le système de gestion des dépenses publiques encore plus équilibré. La régulation budgétaire s’est normalement effectuée à travers la mise à disposition des crédits, conformément à la trésorerie disponible aux fins d’assurer la bonne gestion des ressources publiques et d’éviter l’exécution de dépenses extrabudgétaires, a-t-il poursuivi.
Le système de gouvernance et de la transparence financière, de son côté, a été impacté par la mise à disposition renforcée de la documentation portant sur les finances publiques à l’intension du public dans le cadre du respect des dispositions du 2è alinéa de l’article 2 du décret d’application de la loi portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques.
il a attiré l’attention sur l’adoption par le gouvernement de cinq nouveaux décrets, en plus des seize textes de transfert existant, visant à impulser le rythme de transfert des ressources humaines, financières et matérielles aux collectivités territoriales.
Le rapport annuel 2018 du PREM indique que dans le domaine de l’optimisation des recettes fiscales, douanières et domaniales au 31 décembre 2018, 1.247 milliards Fcfa (provisoire) ont été encaissés contre une prévision annuelle de 1.742,9 milliards Fcfa par les différentes structures de recettes publiques, grâce aux mesures prises par le PREM.
Amadou B. MAÏGA
L’Essor