Dans une lettre du ministère des Affaires étrangères du Mali dit avoir déposé une plainte contre la France pour avoir violé son espace aérien et collectant des renseignements au compte des groupes djihadistes. Cette plainte a-t-elle une chance d’aboutir ? Quelle marge de manœuvre pour le Mali ?$
La guerre diplomatique entre Paris et Bamako prend un autre tournant. Après l’attaque de Tessit qui a fait 42 morts côté FAMa, le gouvernement du Mali pointe du doigt la France d’avoir aidé les groupes djihadistes, pour mener cette attaque. Les autorités maliennes ont affirmé avoir des preuves à leur procession qui prouvent l’implication de la France. Pour cela, Le Mali a déposé une plainte contre la France auprès du Conseil de Sécurité des Nations unies par le biais de l’ambassadeur de Chine auprès de l’Onu, Jun Zhang.
Les autorités maliennes réclament la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité présidé par les Chinois pour présenter les preuves, qu’elles affirment détenir, du soutien apporté par la France aux terroristes lors de l’attaque de Tessit.
La Chine convoquera-t-elle cette réunion d’urgence pour que cette plainte soit débattue ? C’est toute la question. Mais en fouillant dans les textes qui régissent l’Onu en l’occurrence le Conseil de Sécurité, qui est l’instance suprême, cette tâche revient aux quinze membres du Conseil de Sécurité d’en convoquer la tenue de cette réunion d’urgence. Celle-ci doit être validée, sur le plan procédural, par le pays assurant la présidence tournante du conseil, et cette présidence est assurée par la Chine en ce mois d’août.
Ousmane Mahamane
Source : Mali Tribune