L’ancien coach de l’équipe nationale féminine de 2017 à 2020 vient d’engager une action en justice contre la Fédération malienne de basket-ball pour des arrières de salaires sur plusieurs mois.
Le vendredi 4 juin dernier, à travers un communiqué de presse, le technicien français de 52 ans motivait sa décision d’attraire en justice la Fédération. “Entre 2015 et 2020, j’ai assumé les fonctions de sélectionneur et coach des équipes nationales de basket-ball du Mali, d’abord masculine, puis féminine à compter de la saison 2017. Mon dernier contrat avec la Fédération malienne de basket-ball est arrivé à son terme le 31 décembre 2020. Animé par la passion et mon amour pour ce pays, pour les Maliennes et les Maliens, j’ai vécu des moments extraordinaires et obtenu des résultats significatifs, avec deux médailles de bronze aux Championnats d’Afrique des nations (Can) 2017 et 2019 avec la sélection féminine”, a-t-il rappelé dans le communiqué, ajoutant que depuis septembre 2019, il n’a pas été payé d’aucune de ses rémunérations contractuelles.
Ce qui est bizarre dans cette affaire, c’est que l’ancien coach des équipes nationales (masculine et féminine) se trompe du combat parce qu’au Mali tout le monde sait que ce n’est pas la FMBB qui paie les salaires des entraîneurs des équipes nationales, mais le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Joint par nos soins, le président de la FMBB, Harouna Boubacar Maïga, a accepté de donner des éclaircissements sur ce dossier. “Je dirais que Sylvain Lautié a été un peu dur avec nous. C’est une situation que nous déplorons vraiment. Sinon, il a effectivement des arriérés de salaires. Malheureusement, il n’est pas le seul dans ce cas. C’est tous nos coachs qui n’ont pas été payés durant toute l’année 2020. Seulement, je tiens à préciser que les salaires des coachs sont payés par l’Etat du Mali à travers le ministère de la Jeunesse et des Sports. Et que cette situation est là depuis bien avant la Transition”, a-t-il laissé entendre.
Il est important que Sylvain Lautié comprenne que même s’il a été engagé avec l’accord de la FMBB, c’est le département de la Jeunesse et des Sports qui paie les salaires des entraîneurs. En attendant le dénouement heureux de l’affaire, le Français devrait prendre son mal en patience. Mahamadou Traoré