Les attaques de pirates en mer sont au plus bas depuis 22 ans, selon le dernier rapport du Bureau maritime international. Mais certaines régions au large du continent africain restent dangereuses. C’est le cas du golfe de Guinée où 10 prises d’otages de 65 membres d’équipages ont été perpétrées en 2017, contre 34 membres d’équipages en 2016. Une menace qui reste donc bien présente, et que le directeur du Bureau maritime international, Pottengal Mukundan, explique par le changement de nature des attaques de pirates.
« Par le passé, les attaques “sérieuses” avaient pour but de détourner des navires pétroliers et de voler une partie de leur cargaison, généralement en la déchargeant dans un bateau plus petit… dans les eaux internationales, explique Pottengal Mukundan. L’opération étant complexe, l’équipage était très souvent tué ou blessé au cours de ces attaques. Ce que nous avons constaté en 2017, c’est que les pirates ont cessé de se livrer à ce type d’activités. »
Maintenant, poursuit le directeur du Bureau maritime international, ils s’attaquent à toutes sortes de navires présents dans les eaux internationales du golfe de Guinée. Ils kidnappent certains membres de l’équipage, les emmènent dans les estuaires du Nigeria où ils sont retenus en otage jusqu’à ce qu’une rançon soit payée ; donc la nature même des attaques a changé en 2017.
Les eaux au large de la Somalie restent elles aussi dangereuses, avec neuf incidents constatés l’an passé, contre deux en 2016.
RFI