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Pinochet lors de la validation des termes de référence du dialogue inter-maliens: ‘‘chacun doit se sentir à la fois acteur et bénéficiaire’’

Sous la présidence du Chef du Gouvernement, le Dr Choguel Kokalla MAIGA, les travaux de l’atelier national de validation des termes de référence (TDR) du Dialogue Inter-Maliens ont démarré, ce lundi 26 février 2024, au CICB.

A l’ouverture des travaux, le Président du Comité de pilotage du Dialogue inter-maliens, Ousmane Issoufi MAIGA, dit ’’Pinochet’’ a précisé que ces thèmes qui sont soumis à la validation, au besoin amender, et les enrichir pour en sortir des sujets de débats et des questions, permettraient d’avoir des réponses justes et fécondes pour éradiquer les maux qui minent notre société, compromettant son avenir et alimentant la haine et la division de nos populations.

Durant quatre jours (du 26 au 29 février) les délégués venus des 19 régions et du district de Bamako examineront les thèmes qui seront proposés par le Comité de pilotage du Dialogue inter-maliens dans son terme de référence.
Dans son discours, le président du Comité a partagé sa joie de servir la patrie avec toutes les Maliennes et les Maliens. C’est pourquoi, l’ancien Premier ministre dit rester convaincu que les Maliens participeront à cet évènement inédit, qui ne sera pas un événement de trop. Selon lui, certains de nos compatriotes, à tort ou à raison, pensent qu’il ne s’agira que d’une nouvelle version de plus avec toujours les mêmes visages.
« Ils doivent, cependant, se convaincre que le Dialogue inter-maliens ne s’organise pas ex-nihilo. Il s’inspirera des acquis des foras antérieurs dont il tirera tous les enseignements permettant d’orienter les décisions et de construire le Mali de nos ambitions et de nos rêves », a-t-il déclaré.
Parlant de l’objectif de ce rendez-vous inédit, le Président Ousmane Issoufi MAIGA a souligné que le dialogue inter-maliens vise à offrir les mêmes chances d’épanouissement à tous les enfants de la nation et le développement à toutes les régions du pays.
Selon lui, ce dialogue s’organisera avec et pour les maliens, sans exclusive. Par conséquent, tous doivent se sentir à la fois acteur et bénéficiaire, a-t-il exhorté.
« Ne dit-on pas, chez nous, qu’il n’y a rien de plus beau et de plus noble que le fait de vivre ensemble, de se disputer, de se battre et après tout de s’asseoir, se regarder les yeux dans les yeux, se parler et se pardonner. Dieu n’est-il pas le Grand Pardonneur ?», a conseillé Ousmane Issoufi MAIGA.
Dans son propos, l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi MAIGA, avant l’heure du bilan, a rassuré le Chef de l’Etat que son message avait été bien entendu et bien compris.
« Bien entendu et bien compris comme vous-même, vous aviez entendu et compris les cris de cœur et les pleurs inconsolables qui viennent des profondeurs de notre peuple », a affirmé le président du Comité.
Ces cris et ces pleurs dont les échos stridents, dit-il, sonnent dans les oreilles de chacune et chacun des Maliens depuis plus d’un demi-siècle, mais qui jusqu’ici tardent à se taire.
Il a précisé que la crise multiforme que connaît le Mali actuellement n’est pas une crise récente ni dans sa forme et dans son fond, rappelant que dès le lendemain de son indépendance, la jeune République du Mali a eu à faire face à des troubles de plusieurs natures plus ou moins violents les uns que les autres.
Toutefois, Ousmane Issoufi MAIGA a témoigné que le pays avait connu la révolte d’un groupe de Touaregs, des manifestations contre la création du Franc malien, des troubles sociopolitiques ayant conduit aux changements de régimes et de Républiques et depuis 2012, une crise multidimensionnelle, complexe, d’une rare cruauté.
A chaque fois, selon M. MAIGA, les autorités maliennes, de bonne foi, certes, ont toujours proposé des réponses dont les résultats sont restés inefficaces.
S’adressant aux délégués des 19 régions et du district de Bamako, le Président du Comité de pilotage du dialogue inter-malien a attiré leur attention sur la délicatesse et la complexité de leur mission. Il a déclaré que ces participants auraient à examiner et analyser un avant-projet des termes de référence qui leur seraient proposés par les membres du Comité composés, des Maliennes et des Maliens de diverses origines, qui n’ignorent pas les réalités de leur terroir d’origine.
En tenant compte de ces réalités, selon Ousmane Issoufi MAIGA, les membres du Comité ont esquissé un premier tableau des thèmes qui constituent l’ossature des termes de référence, avant d’ajouter que ce tableau demande à être contextualisé et actualisé.
L’ancien chef du gouvernement relève que les participants devraient analyser, avec un esprit critique, les thèmes qui leur seraient proposés, au besoin les amender et les enrichir pour en sortir des sujets de débats et des questions qui permettraient d’avoir des réponses justes et fécondes pour éradiquer les maux qui minent notre société, compromettant son avenir et aliment la haine et la division de nos populations.
Le Président Ousmane Issoufi MAIGA a soutenu que son Comité avait proposé aux participants de cet atelier de valider cinq thèmes pour susciter les débats, mais pas pour les influencer.
Ces thèmes sont entre autres : Paix, réconciliation nationale et cohésion sociale ; questions politiques et Institutionnelles ; économie et développement durable ; aspects sécuritaires et de défense du territoire et la géopolitique et environnement international. Il a précisé que ces thèmes étaient assortis de sous-thèmes et de notes techniques qui doivent aider à mieux appréhender les contours du sujet.

Par SABA BALLO

Info Matin

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