Après la participation sans résultat des sportifs maliens aux Jeux Olympiques Paris 2024, le ministre de la jeunesse et des sports, Abdoul Kassim FOMBA, a déclaré ce mardi 20 août qu’il faudrait que les « responsabilités soient suffisamment situées » pour, selon lui, justifier le denier public.
Le ministre de la jeunesse et des sports, Abdoul Kassim FOMBA a participé ce mardi à la conférence de presse mensuelle de son département qui évoque les sujets le concernant.
Cette fois-ci, les conférenciers étaient des responsables de son département qui se sont prêtés à cet exercice. Par ailleurs, le ministre a profité de l’occasion pour aborder la participation de notre pays, aux Jeux olympiques Paris 2024, jugée piètre. Notre pays n’a enregistré aucun résultat, a déploré le ministre de la jeunesse et des sports.
«Nous sommes revenus avec un plat complètement vide. En réalité, le plat n’a jamais été rempli. On n’a lamentablement échoué », a indiqué le ministre FOMBA.
En effet, en autant de participations aux Jeux olympiques, le Mali n’a jamais décroché une médaille.
Ainsi, souligne-t-il, « nous avons demandé des explications au Comité national olympique par rapport aux résultats de la participation du Mali » à ces compétitions pour savoir ce qui s’est passé.
En attendant, le ministre de la jeunesse et des sports avance des raisons : « L’Etat a investi beaucoup d’argents pour des athlètes qui n’étaient pas en forme pour aller aux Jeux olympiques ».
Et d’ajouter : « Il y a beaucoup d’aspects qu’il faudrait regarder parce que c’est l’argent du contribuable malien ».
Ensuite contre le comité national olympique dirigé par le président Habib SISSOKO qui est à son 4e mandat, le ministre enrichit les charges : « Nous sommes ici en train de travailler pour des gens. Dans le comité national olympique, ce n’est pas un regroupement d’amis où les financements sont faits pour faire plaisir aux gens. C’est un travail qui est donné. Soit on le fait ou on le ne fait pas. Il faudrait que les responsabilités soient suffisamment situées ».
Selon lui, le pays ne peut pas continuer à aller sur la scène internationale à se faire humilier, soulignant par ailleurs qu’il y a un travail de fond à faire pour corriger les nombreuses lacunes.
« Il ne s’agit pas de tout gagner, mais il s’agit au moins de montrer aux gens que nous faisons de notre mieux pour le bien des disciplines et des Maliens », a précisé le ministre FOMBA.
Quant aux fédérations en particulier, il a aussi souligné une remise en cause en vue de gagner le pari de l’essor des disciplines sportives dans le pays.
Lorsque l’Etat donne une délégation aux fédérations, elle n’est pas synonyme de cadeau, mais pour faire la promotion et le développement des disciplines, a-t-il clarifié, avant d’ajouter : « nous ne sommes pas là pour faire des grins, faire des plaisirs aux gens. Nous sommes dans l’obligation de le gérer comme il le faut ».
Puis, il a insisté sur la nécessité d’une gestion saine de l’argent public, en affirmant que « L’Etat n’est pas un guichet automatique pour dépenser gratuitement de l’argent ».
Egalement, le ministre FOMBA a abordé le bras de fer entre des joueurs de la sélection nationale et la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) survenu après le limogeage de l’entraineur Eric Sekou CHELL.
Le ministre a rassuré que son département est pleinement engagé dans la résolution de cette affaire qui évolue positivement. Déjà, au moment où nous mettions sous presse des sources, à la Fédération malienne de football, avançaient un accord entre les deux parties.
PAR SIKOU BAH