Rodrigo Duterte, président des Philippines, a suscité à nouveau la polémique après avoir détaillé avoir agressé sexuellement sa domestique lors d’un discours public samedi. Les groupes de défense des droits des femmes appellent à la démission de Rodrigo Duterte.
Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Jusqu’où ira Rodrigo Duterte ? Après s’être vanté d’avoir personnellement tué et plaisanté sur le viol, voilà le chef d’Etat philippin qui cette fois a raconté avoir durant son adolescence attouché sa domestique dans son sommeil.
Le président s’en est ensuite pris à l’Eglise catholique, sa cible favorite, accusant le prêtre à qui il avait confessé cette agression de l’avoir à son tour lui-même attouché.
Comme toujours, le porte-parole présidentiel a minimisé, affirmant qu’il s’agissait là d’une « anecdote risible » et que le chef d’Etat avait pimenté son récit pour « attirer l’attention » sur les agressions sexuelles subies dans les établissements catholiques.
Dans un Congrès majoritairement masculin dominé par les alliés présidentiels, le parti féministe Gabriella a réclamé la démission du président pour apologie du viol.
Paradoxalement, si une partie de l’opinion favorable à Rodrigo Duterte s’est pour ainsi dire habituée à ses propos, l’autre semble de plus en plus opposée. Résultat : dans les sondages, malgré la baisse enregistrée depuis son arrivée au pouvoir, à la veille de cette dernière sortie, la cote de popularité présidentielle dépassait encore les 60%.
RFI