L’initiative vise à améliorer le cadre de vie des populations et à créer des emplois. Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga a procédé, samedi dernier, à Badalabougou-SEMA, au lancement officiel des travaux de la deuxième phase du Projet d’assainissement et de développement urbain de Bamako (PADUB). C’était en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, de plusieurs membres du gouvernement et de nombreux invités. L’initiative vise à améliorer le cadre de vie des populations et à créer des emplois.
Le PADUB est un projet financé par l’Agence française de développement (AFP) sous forme de prêt au gouvernement. Son coût total se chiffre à environ 13 milliards de Fcfa dont 9,3 milliards seront exclusivement destinés aux travaux. Les travaux de cette deuxième phase du PADUB consistent à assainir, embellir et aménager certaines rues dans les Communes II et V de Bamako. En Commune II, le projet réalisera 2,3 km de voirie en béton bitumineux ; 6,5 km de voie en pavés de roche ; 15,6 km de caniveaux et 2,3 km d’éclairage public. Concernant la Commune V, le projet réalisera 7,8 km de voirie en béton bitumineux ; 16 km de caniveaux et 4 km d’éclairage public.
Le maire de la Commune V du District de Bamako, Amadou Ouattara a salué la détermination du gouvernement à offrir et maintenir un cadre de vie épanoui aux populations. Il a ensuite rappelé que la première phase du PADUB, appelée «composante d’urgence», a permis d’aménager 16 rues dont 7 en Commune II pour un coût total d’environ 1,5 milliard de Fcfa. L’édile a invité les populations à prendre toutes les dispositions pour l’entretien correct et le bon fonctionnement des ouvrages qui vont être réalisés afin d’assurer leur pérennité.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation précisera que les assainissements qui sont prévus pour la seconde phase, permettront d’assainir et d’embellir 14 rues en Commune II et V. Par la suite, Mohamed Ag Erlaf a remercié la France pour la constance et la pertinence de ses interventions au Mali et l’attention toute particulière qu’elle accorde au renforcement de l’action des collectivités territoriales depuis une dizaine d’années. «Je voudrais que la France accepte notre gratitude et nous la rassurons de notre détermination à faire réaliser les travaux dans les règles de l’art et dans les délais impartis, tout en veillant à la quiétude et à la sécurité des populations», a souligné le chef du département de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Quant à l’ambassadeur de France, Joël Meyer, il a déclaré que le projet n’ambitionne pas de résoudre tous les problèmes d’assainissement de Bamako, mais il offrira sensiblement de meilleures conditions de vie aux populations en améliorant la mobilité à travers des voies aménagées, et en réduisant les inondations, les eaux stagnantes, vecteurs de maladies en milieu urbain.
Une fois l’ensemble des travaux terminés, a assuré le diplomate français, les réalisations du projet profiteront à quelque 40.000 bénéficiaires directs et à près d’un million de bénéficiaires indirects. Le chef du gouvernement a, lui, rappelé que ce projet figure dans le volet innovation et aménagement urbains du Programme présidentiel qui commence par les Communes II et V du District de Bamako.
Dans les jours à venir, a-t-il révélé, les autres communes verront aussi le lancement de leurs travaux, de manière à améliorer la mobilité des populations et leur environnement. Soumeylou Boubèye Maïga a invité les populations bénéficiaires à s’impliquer davantage dans l’assainissement et dans l’entretien de ces voies. «Tout cela s’inscrit en droite ligne du Programme du président de la République qui nous invite à travailler au plus près des populations, au plus près de leurs préoccupations réelles et quotidiennes, de manière à leur donner un cadre de vie dans lequel elles peuvent mener différentes activités économiques et bénéficier d’un certain nombre de facilités, de confort», a expliqué Soumeylou Boubèye Maïga.
Le souci du gouvernement, ajoutera le Premier ministre, est de redonner à Bamako sa vocation qui est d’être la capitale du Mali et un hub pour la sous-région, mais aussi d’être un exemple en matière d’urbanisation, d’assainissement et de qualité de vie. «C’est un premier test que nous souhaitons concluant de manière à pouvoir le dupliquer ailleurs», a-t-il conclu.
Le Premier ministre a procédé au lancement des travaux de cette deuxième phase du PADUB en donnant le premier coup de pelle.
Mohamed D. DIAWARA
L’Essor