L’actuel Président directeur général M Moussa Sanogo de la PPM gère mal les affaires. C’est le constat fait par les syndicalistes de ladite boite qui sont montés au créneau en faveur d’une assemblée générale organisée la semaine dernière.
A en croire les syndicalistes, la PPM est minée aujourd’hui par la mauvaise gestion, l’injustice de l’actuel président directeur général Moussa Sanogo. Si la pharmacie populaire était citée parmi les structures de l’Etat les plus sérieuses, force est de constater que depuis l’arrivée de Moussa Sanogo elle broie du noir car son quotidien s’appelle la rupture de beaucoup de médicaments particulièrement les plus nécessiteux (demandés). Selon le Ségal des syndicalistes, le PDG Moussa Sanogo ne se soucie pas de la bonne marche de la structure. Il s’adonne à des pratiques qui n’honorent pas les travailleurs et pis, il joue sur la santé des patients tout en achetant des produits dont la date de péremption n’est pas conforme aux normes prescrites. Dans les textes, la pharmacie populaire ne doit pas acheter des produits dont la date de péremption n’est pas supérieure ou égale à 18 mois. Que dire de l’achat de films au mois de juin 2017 en voie de péremption d’une de valeur de 149 933 750 Fcfa. Ces films sont périmés et la date de péremption qui se trouve dans le procès-verbal de réception ne correspond avec celle sur les cartons des dits films, déplorent les syndicalistes
A la date d’aujourd’hui, il y a plusieurs produits périmés au niveau de la pharmacie populaire du Mali. Aux dires des syndicalistes, si rien n’est fait la césarienne ne sera plus gratuite au Mali, parce que les produits destinés pour la cause sont en rupture à la PPM. Comme si cela ne suffisait pas, Moussa Sanogo dans sa politique de destruction de la pharmacie populaire a nommé deux personnes au niveau des départements stratégiques que sont le directeur financier et de la comptabilité, et la responsable des achats. Les syndicats dénoncent des irrégularités sur ce point aussi, pour eux, cette nomination est en violation flagrante de l’accord de l’établissement qui stipule dans son article 5 que « le directeur financier et de la comptabilité doivent être de la catégorie « A » et travaillant dans ledit département….. ». Cet article a été violé parce que, l’actuel DFC est de catégorie « B » et n’ont pas travaillé dans le département. Les syndicats dans sa politique de défense de l’entreprise et des travailleurs sont rentrés en négociation avec le PDG pour qu’il mette fin à ses mauvaises pratiques et revenir sur sa décision de nomination illégale pour la bonne marche l’entreprise. Malgré cette aptitude pédagogique des syndicats, le PDG est resté sur sa position, ce qui provoque l’arrêt de travail par les travailleurs jusqu’à la satisfaction de leur doléances.
Du Lundi au Mardi les travailleurs ont manifesté leur mécontentement à travers des sit-in dans la cour et à la porte de la pharmacie populaire. Les manifestants scandaient, non à l’injustice, à népotisme, aux favoritismes, il faut que Moussa parte. Au même moment d’autres demandaient « Moussa Ka Bla », on en a marre de lui. Toutefois, les travailleurs dénonçaient la présence massive des gardes dans la cour dont l’objectif est d’intimider les travailleurs dans l’exercice de leurs fonctions.
Amadou Sangaré secrétaire général du comité syndical a laissé entendre qu’ils ne sont pas contre la personne de Moussa Sanogo mais de sa gestion catastrophique de la structure. Il rajoute que, l’attitude de Moussa montre à suffisance sa mauvaise foi et son incapacité à gérer une structure. « Il est inadmissible que Moussa se dote d’un garde-corps rapproché payé à 250 000Fcfa (tout frais confondus) sur le fonds de la pharmacie alors que ce dernier perçoit son salaire au niveau de la police nationale ». Déterminés à aller jusqu’au bout, les travailleurs scandaient qu’il n’aura pas de travail tant que le président directeur général ne revient pas sur sa décision. Le secrétaire général dans son rôle de trouver une solution rapide à ce problème demande l’implication stricte et rapide du ministre de la santé qui ne tolère pas la mauvaise gestion.
Boubacar Diam Wagué
LA SIRENE