Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Petits boulots de vacances : CE N’EST PAS POUR LE PLAISIR

Ces élèves ne travaillent pas pour gagner de l’argent de poche mais pour aider leurs parents ou pour alimenter de budget de la rentrée scolaire

travail force enfant vendeur ambulant domestiques menagere bonne mineurs carrières

Si en général pour les élèves et étudiants les vacances sont le meilleur moment pour s’amuser ou se reposer, tous ne sont pas partisans du farniente. On croise ainsi aujourd’hui des enfants, à peine entrés dans l’adolescence, dans les rues, les gares routières, les marchés, s’adonnant au petit commerce ou à de petits boulots. Ces activités leur procurent des ressources que nombre d’entre eux investissent dans les besoins de la rentrée scolaire. Ils peuvent ainsi aider des parents, souvent démunis, dans l’achat de fournitures scolaires voire d’uniformes.
Ces vacanciers se transforment durant quelques mois en cireurs de chaussures, vendeurs de fruits et légumes, sachets d’eau, produits alimentaires ou d’entretien, jeux d’enfant, essuie-glaces pour voitures. Leurs lieux de prédilection : les marchés, les feux tricolores, les gares routières.
Au Grand marché, commerçants et marchands ambulants se côtoient, se disputant une clientèle peu nombreuse en cette période de l’année. Parmi ces « ambulants » figurent de petits vendeurs d’accessoires téléphoniques qui peinent à écouler leurs produits. Certainement car ils encombrent ce créneau. Eux préfèrent imputer leurs problèmes aux actions de déguerpissement entreprises par les forces de l’ordre dans le marché. « Ce sont des actions qui nous compliquent la vie. Les policiers embarquent nos marchandises. Nous retournons à la maison souvent les mains vides. Ce qui nous oblige à encore redoubler d’effort pour aider ma maman, elle aussi vendeuse », confie Aicha Coulibaly, âgée de 12 ans.
Au marché de Wonida à Bozola où règne une ambiance trépidante, des adolescents se partagent les espaces marchands. Ici, le désordre est indescriptible. La chaussée est occupée par ces enfants en chasse de clients potentiels, au risque de se faire renverser par les autos. Les conducteurs de véhicules de transport en commun râlent mais finissent, comme tout le monde, par s’accommoder de cette occupation abusive et dangereuse de la chaussée. Les jeunes filles et garçons qui en sont responsables, n’ont cure des protestations, seuls les intéressent ces passants qui apparaissent comme autant de clients possibles.
C’est le cas d’Awa Keita, 14 ans et vendeuse d’avocats, et de son frère, Abdoulaye, 13 ans et vendeur de produits anti-moustiques. Elle confie : « ma maman ne veut pas qu’on reste à la maison pendant les vacances. Nous l’accompagnons au marché ». La tâche quotidienne de ces enfants est donc d’écouler au mieux les produits que leur confie leur mère. Awa qui a rapidement intégré le caractère périssable de ses avocats a choisi de les vendre à un prix modique pour les écouler avant qu’ils ne pourrissent. Les prix varient en fonction de la taille. Les plus grands sont vendus à 225 Fcfa au lieu de 250 Fcfa et les petits coûtent 150 Fcfa au lieu de 175 Fcfa.
« Nos bénéfices sont gardés par notre mère dans une boîte pour qu’à la rentrée des classes, elle nous achète des habits et des fournitures scolaires », expliquent Awa et son frère. A quelques mètres d’eux, s’est installé leur ami cireur de chaussures, Hamidou Kane, qui ne chôme pas. Voilà plus d’un an qu’il pratique ce métier, largement de quoi se faire une clientèle d’habitués sur place. Hamidou ne se contente pas de cela et parcourt des kilomètres dans la journée pour proposer ses services.
Place de l’indépendance, il est 17 heures. C’est la fin de journée pour le gros des travailleurs et le moment du « coup de feu » pour les petits marchands ambulants qui s’agglutinent aux feux tricolores afin de proposer leurs marchandises aux automobilistes et aux motocyclistes piétinant dans les embouteillages. Se faufilant dans la circulation dense, les enfants proposent différents produits à la vente comme des essuie-glaces et des parapluies – ustensiles indispensables durant l’hivernage – mais aussi des jouets d’enfant, des ballons et des gadgets de toutes sortes. Il faut faire vite car le feu rouge ne dure qu’à peine une minute durant laquelle il faut harponner le client.
Lamine, 16 ans, en a l’habitude. Il vend des jouets et exerce à mi-temps, exclusivement aux heures de pointe, le matin de bonne heure et au petit soir, à la descente du travail. Il s’adresse de préférence aux personnes qui ont l’âge d’être des parents et qui seront intéressés par de petits jouets à bon marché pour faire plaisir a de petits enfants.
Les boulots de vacances ne se limitent pas au petit négoce au bord des routes et dans les marchés. Des jeunes filles viennent ainsi des villages pour chercher un travail de domestique. Elles sont prêtes à faire le ménage, la nourrice et la cuisine dans les familles pendant la période des vacances. Le calcul est bon car les habituelles employées de maison regagnent leurs villages durant l’hivernage. Il y a donc une forte demande en main d’œuvre domestique à cette période de l’année. Nos vacancières n’ont donc pas trop de mal à trouver de l’ouvrage et à gagner de quoi s’acheter des vêtements et des effets scolaires pour l’année scolaire au village.
Tari COULIBALY

 

source : L’ Essor

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct