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Perspectives économiques régionales : Légère reprise de la croissance africaine selon le FMI qui invite les Etats à réduire les déséquilibres budgétaires.

Le Fonds monétaire international a présenté ce mardi 7 octobre les perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne à Libreville. L’occasion d’inviter les Etats à prendre des mesures pour réduire les déséquilibres budgétaires et de relever le potentiel de croissance à moyen terme.

La croissance en Afrique subsaharienne devrait augmenter légèrement et passer de 2.7% en 2017 à 3.5 % en 2018, note le FMI dans sa dernière édition des Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne.  Ce rapport a été présenté ce mardi 7 avril à Libreville par M. Dominique Desruelle, directeur adjoint du Département Afrique de l’institution.

Les chiffres masquent une grande variété. Certains pays comme la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Ghana et le Sénégal) devraient conserver un taux de croissance élevé, d’environ 6 % ou plus. À l’inverse, le revenu par habitant a diminué dans de nombreux pays en 2017, et cette baisse pourrait se poursuivre cette année.

Selon M. Desruelle, l’accélération de la croissance est largement due à l’amélioration des politiques appliquées dans certains pays, ainsi qu’à une conjoncture extérieure favorable, caractérisée notamment par une croissance mondiale plus vigoureuse et par une hausse des prix des produits de base. Il a ajouté que ces facteurs ont suscité d’importantes entrées de capitaux dans la région, facilitant les ajustements extérieurs et l’accumulation de réserves dans plusieurs pays.

Le directeur adjoint du département Afrique du FMI a souligné que  sans changement de cap, la croissance moyenne de la région ne devrait pas dépasser les 4 % à moyen terme, bien en deçà des niveaux envisagés il y a cinq ans, ce qui est insuffisant pour que les pays parviennent à réaliser leurs objectifs de développement durable

M. Desruelle a toutefois relevé que « les vulnérabilités macroéconomiques sont en hausse dans de nombreux pays qui tardent à assainir leurs finances publiques. Sur les 35 pays à faible revenu de la région, 15 sont aujourd’hui en surendettement ou risquent fortement de le devenir. » Il observe également que dans certains cas, la hausse de l’endettement s’est traduite par une forte hausse du service de la dette, accaparant des ressources qui pourraient être consacrées à des domaines essentiels tels que la santé, l’éducation et les infrastructures.
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Les solutions préconisées ? Les décideurs doivent saisir l’occasion offerte par la conjoncture extérieure favorable pour transformer la reprise actuelle en une croissance forte et durable, en prenant au niveau national des mesures qui permettront de réduire les déséquilibres budgétaires et de relever le potentiel de croissance à moyen terme. Il est essentiel de mener une politique budgétaire prudente, donnant la priorité à la mobilisation des recettes intérieures, afin de dégager des moyens pour les dépenses sociales et les dépenses d’infrastructures. En moyenne, il devrait être possible d’augmenter les recettes fiscales d’environ trois à cinq points de pourcentage du PIB au cours des prochaines années.

Selon le FMI, l’Afrique subsaharienne reste une région qui dispose d’un important potentiel pour exploiter son dividende démographique, à condition que des mesures internes vigoureuses soient mises en œuvre.
Allafrica.com

Lejecom

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