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Période transitoire : Le Mali sous embargo des syndicalistes !

2020, une année de l’embargo pour le Mali. Après la Covid-2019 et les mouvements sociopolitiques qui ont paralysé presque tous les secteurs, après les sanctions vulgaires de la CEDEAO suite au renversement du régime IBK, le Mali est maintenant sous embargo des syndicats qui paralysent le pays avec une multitude de grève. La dernière est celle de la plus grande centrale syndicale, l’UNTM.

Embargo sur embargo, plus rien ne bouge ! Malgré le départ de l’ex-président de la République Ibrahim Boubacar Keita, la situation est restée comme telle.

En effet, depuis début de l’année 2020, le Mali comme tous les autres pays du monde est frappé par la Covid-2019. Fermeture de frontières aériennes et terrestres, couvre-feu, arrêts des activités dans des secteurs rentables comme la culture, le tourisme, l’hôtellerie, le commerce… ont paralysé l’économie du pays. Les conséquences de cette pandémie ont également affecté le secteur privé. Aux conséquences de cette pandémie, se sont ajoutés celles de l’insécurité globalisée, de la corruption encouragée par le régime sortant, du népotisme, du clientélisme…

Comme si la Covid-2019 ne suffisait pas, le Mali a été victime des mouvements sociopolitiques liés à des contestations contre le régime sortant. Trois mois durant : juin, juillet et août, tout le pays était paralysé, les activités arrêtées, bref le pays était sous embargo qui ne disait pas son nom.

Comme si c’est un malheur qui était tombé sur le Mali, après le renversement du Président Ibrahim Boubacar Keita par les militaires, le 18 août, la CEDEAO a aussi montré ses muscles. Pendant près d’un mois, le Mali a été mis sous embargo. Toutes les frontières étaient fermées. Seuls les produits pharmaceutiques, carburants, électricité et des produits de première nécessité pouvaient entrer ou sortir. Cet embargo a duré presque un mois.

Le Mali sous embargo des syndicalistes !

La CEDEAO a levé ses sanctions contre le Mali, les blocus dus à la Covid-2019 ont été levés, mais le Mali se trouve toujours sous embargo. Venant de qui ? Des syndicalistes !

En effet, au moment où nous mettons cet article sous presse, le pays se trouve complètement paralysé par des grèves intempestives. Presque chaque semaine, un ou des syndicats déclenchent la grève. Les Administrateurs civils, les travailleurs des collectivités territoriales, les surveillants de prison, les travailleurs du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale…ont tous fait grève. Certains dont les Administrateurs civils ont même décrété une grève illimitée il y a deux semaines. Chacun réclame l’amélioration de ses conditions de vie et de travail. Ce sont des revendications légitimes. Mais la transition peut-elle résoudre ce problème, puisque n’étant pas un pouvoir élu ?

En plus de la grève des différents syndicats, le même scénario se poursuit à travers les 72h de grève ébauchée par la plus grande centrale syndicale de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM).

Par conséquent, le pays étouffé, l’économie nationale durement impactée pour qui analyse le manque à gagner par l’Etat durant ce moment difficile.

Puisque presque tous les services publics et privés sont actuellement fermés. En vue d’observer le mot d’ordre de cette grève, les banques du pays ; les postes de douane, les frontières, les services miniers, les impôts, les fonctionnaires de l’Etat…etc, décident ainsi de rester à la maison jusqu’à ce vendredi 20 novembre. L’ébullition du front social fait que le pays est bloqué à nouveau.

Selon un responsable syndical, la grève de l’UNTM a été une réussite totale. En ce sens qu’elle a été respectée à 99%. Ces mouvements syndicaux font donc que le pays est complètement arrêté. Ces grèves mettent ainsi le pays sous embargo. C’est d’ailleurs ce que pensent certaines personnalités politiques comme Dr. Aboubacar Sidick Fomba, président de l’Alliance démocratique du peuple malien (ADEPM). « Le Mali est encore mis sous un embargo après celui de la CEDEAO et la crise sanitaire (covid-19) », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Mamadou Diarra

Source: Le PaysMali

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