Depuis le mercredi 18 novembre dernier, date du début de la grève de 72 heures, de la plus grande centrale syndicale de l’union des travailleurs du Mali, les activités quotidiennes des services publics sont bouleversées.
Un bouleversement visible à travers la faible affluence, non seulement dans beaucoup de services publics de l’État, mais également dans la circulation, au niveau des parkings des établissements publics.
Selon AMAP, le constat était visible à la cité administrative de Bamako, malgré la présence de plusieurs véhicules et motos garés dans les parkings : « nous sommes au travail comme vous pouvez le constater. Bien sûr, avec ce mot d’ordre de grève de la principale centrale, certains travailleurs ont débrayé, mais le travailleur nommé par décret n’est pas concerné, donc nous travaillons », a laissé entendre selon l’agence malienne de presse et de publicité, un responsable qui travaille dans cette cité.
Le service public continue également au niveau de l’énergie du Mali. C’est ce qu’a souligné le directeur des ressources humaines de l’EDM.SA, M. Aboubacar Sidiki Kanté, selon AMAP, même ce dernier ne dispose pas de véritable statistique concernant son personnel gréviste : « quand il y’a grève, nous faisons un pointage physique du personnel présent. Ces données permettent d’avoir le niveau réel de participation. Pour l’instant, nous ne les avons pas. Mais à vue d’œil, on peut constater que, globalement, il y’a une continuité du service ».
Même constat au niveau de la direction de l’institut national de prévoyance sociale (INPS), selon AMAP.
Selon la directrice générale, M. Sidibé Zalimatou Cissé, les données n’étaient pas encore disponibles au moment du passage de l’AMAP, pour déterminer l’état de déroulement du travail dans toutes les régions et communes couvertes par son service. Mais confirme- t-elle que le service minimum est bien assuré.
De leur côté, les responsables de l’UNTM se sont réjouis de l’effectivité du mot d’ordre de grève dès le premier jour : « nous sommes satisfaits pour cette première journée parce que nous avons constaté que le mot d’ordre est respecté dans toutes les grandes administrations, en dehors du service minimum qui est assuré » a-indiqué selon AMAP, Ousmane Traoré, secrétaire chargé des questions économiques du bureau exécutif de l’UNTM.
A noter que cette grève fait suite aux 11 points de revendication déposés par la centrale syndicale sur la table du gouvernement de la République du Mali.
Des revendications qui portent essentiellement sur l’amélioration des grilles salariales, la rémunération à travail égale, valeur égale à travers des grilles uniques par catégorie, etc.
Issa Djiguiba