L’école malienne, victime d’une crise sans fin depuis des mois, risque de connaître une année facultative ou blanche à cause de la pandémie du Coronavirus. Tous les signes sont là. Le retard est très énorme et difficile d’être comblé.
Au Mali, les écoles sont fermées il y a trois semaines à cause de la pandémie du Coronavirus. Les élèves doivent encore attendre longtemps, car le nombre de personnes atteintes de cette épidémie se multiplie chaque jour. Le Mali est déjà à 36 cas confirmés et trois décès. Les Parents d’élèves et les partenaires de l’école malienne doivent donc s’attendre, par la faute de Coronavirus, à une année scolaire et universitaire facultative (où certains résultats vont être capitalisés, d’autres non) ou tout simplement blanche, car le retard à combler est énorme. La crise scolaire qui a précédé l’apparition du COVID-19 étant passée également par là.
Le pire est le COVID qui n’est pas prêt de passer. Or, ce qui rendra possible tout espoir de sauver l’année, c’est à la prolongation de la pause Coronavirus de trois semaines et son extension à trois autres mois.
Selon plusieurs sources, au niveau du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la question divise les acteurs entre les partisans d’une année facultative qui va arranger le supérieur, les écoles à forte présence d’enseignants dits communautaires, l’enseignement privé et l’enseignement bilingue français-arabe (Médersas), mais tous les autres acteurs, généralement concernés par les grèves aux préscolaires, fondamentaux et secondaires, voient mal la possibilité de sauver l’année.
La question du cours en ligne à écarter !
Certaines écoles, surtout des universités qui ont de gros moyens, ont adopté les cours en ligne. Mais contrairement aux pays développés, la fracture numérique et la non-couverture du pays en électricité (moins de 30% du territoire. C’était 18% en 2012) ne favorisent pas les cours en ligne au Mali. Et en plus de cela, les pays comme la France et l’Angleterre ne reprendront l’année que vers juillet pour la sauver et la reprise pour 2020-2021 est déjà repoussée chez eux. Cela ne nous épargnera pas.
Il nous revient aussi qu’à l’université, il y a un peu d’espoir pour certains anciens qui peuvent rattraper intensivement les cours dans les systèmes Licence-Master-Doctorat (LMD).
Boureima Guindo
Source : LE PAYS