Par conséquent, ces derniers temps, le CNTS, principal pourvoyeur du sang aux structures de santé, fait face à une pénurie du liquide vital. D’où la sonnette d’alarme, si l’on sait que le sang ne se vend pas, ne s’achète pas en principe et ne peut être fabriqué.

En effet, la pénurie s’est accentuée en raison des mesures prises par les plus hautes autorités dans le cadre de la lutte contre la propagation de la maladie à Coronavirus, notamment l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes. Toute chose qui empêche les associations, ou donneurs bénévoles et volontaires de mener des campagnes de don de sang, selon les responsables de la structure sanitaire.

« Si avant la pandémie, le Centre pouvait enregistrer 50 donneurs bénévoles par jour, aujourd’hui, il arrive à peine à atteindre la trentaine de donneurs chaque jour », notent les responsables du CNTS.

Aussi, préviennent-ils, le besoin se fait sentir tous les jours, mais la pénurie persiste surtout avec les violentes manifestations du M5-RFP les 10, 11, et 12 juillet dernier qui ont fait des victimes.

« Le lendemain des violences, les alertes incessants n’ont pas manqué pour appeler les citoyens à faire des dons de sang à l’hôpital Gabriel Touré. Cela dans le souci de sauver des victimes de la manifestation », rappelle un agent du CNTS.

Par ailleurs, face aux réserves qui chutent, le CNTS lance l’alerte rouge quant à la difficile  mobilisation de donneurs de sang dont le manque pèse lourd sur le bon fonctionnement de la structure.

Notons que sur les 18 millions de maliens, le CNTS n’a enregistré que 30 000 donneurs parmi lesquels seulement 5 000 ont été réguliers en 2019.

Andiè Adama DARA

Source: Bamakonews