Le Mali a octroyé plus de 15% de son budget annuel au développement rural, bien au-delà des attentes de Malabo qui préconisaient en 2003 que les Etats octroient 10% de leur budget au développement rural.

Cependant, dans ces 15%, c’est l’agriculture qui a la part du lion, avec plus de 75%, selon des données fournies le mercredi dernier lors d’un atelier organisé par One. One est une organisation internationale de campagne et de plaidoyer soutenue par plus de 8 millions de personnes dans le monde qui agissent pour en finir avec l’extrême pauvreté et les maladies évitables, particulièrement en Afrique. Elle a organisé au Mali, les 19 et 20 courants, un atelier de renforcement de capacités des medias pour accompagner le processus de plaidoyer/lobbying des priorités de ONE Campaign au Mali.

Le Pr Youssouf Sanogo, secrétaire général du ministère de l’Elevage et de la Pêche, le 15 décembre 2016, lors de la réunion de concertation sur l’état d’exécution du Plan de campagne agricole consolidé et harmonisé 2016-2017 de l’élevage et de la pêche, avait annoncé 76.000 tonnes de viande rouge, 7.400 tonnes de lait collecté, 478 millions d’œufs de consommation, 7,5 millions de poulets de chair. Dans le domaine de la santé animale, 47 millions de têtes d’animaux et de volaille seront vaccinés contre divers types de maladies et aviaires (notamment la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants, le charbon symptomatique, la maladie de New Castle) avec un objectif de vaccination de 80 % du cheptel national.

En ce qui concerne le sous-secteur de la pêche, les objectifs projettent d’atteindre 94.000 tonnes de poissons frais issus de captures et 4.020 tonnes de poissons de pisciculture. Les besoins en intrants de pisciculture sont estimés à 1.490 tonnes d’aliment poisson et 12,5 millions d’alevins. Malgré ces bons chiffres, la pêche a moins de 2% (1,90%).

Cette disparité, de l’avis de certains, est due à la mauvaise planification de l’Etat, mais également à la mauvaise organisation des corporations de pêcheurs et au manque d’informations ou à la faiblesse de la capacité de lobbying des acteurs de la pêche.

Alexis Kalambry

De la sincérité des chiffres de l’élevage

Le dernier vrai recensement au Mali, dans le domaine de l’élevage date de 2001. « Chaque année, on extrapole pour donner des chiffres, mais, rien ne garantit leur sincérité », affirme un participant à la rencontre.

Quel credit, dans ces conditions, accorder aux chiffres donnés sur l’état de notre cheptel ?

1. A.K.

Source: lesechos