La Coalition des forces Patriotique (CoFoP) a brisé le silence le samedi dernier en tenant une conférence de presse. Lors de cette rencontre, le regroupement politique s’est prononcé sur l’actualité en évoquant le coup d’Etat et la gestion de la Transition. De prime à bord et pour conformisme politique, la CoFoP a regretté les événements du 18 août 2020 qui a engendré une rupture institutionnelle.
« Il a lieu de déplore ici cette 4eme intervention des Forces Armées et de Sécurité dans la sphère politique du Mali causant ainsi une rupture institutionnelle en violation flagrante de l’Article 121 de la Constitution du 25 février 1992 », dénonce la CoFoP dans sa déclaration.
Après ce coup de force anti-démocratique, la CoFoP dans son document plaide pour la création d’un Organe que et indépendant en Charge des élections, à l’instar de plusieurs partis politiques. La création de cette structure a pour finalité de garantir des élections libres, transparentes et crédibles. De même, elle exhorte les autorités de la Transition à l’organisation des élections législatives avec un scrutin proportionnel mixte conformément aux recommandations du Dialogue National Inclusif et de la présidentielle.
Abordant le contenu de la Charte de la Transition, la CoFoP laisse comprendre que la Transition ne peut pas mener la révision de la Constitution. « Au regard des dispositions de l’Article 1 8 de la Constitution du 25 février 1992 et de l’Article 02 de la Charte de la Transition, les Autorités de la Transition ne peuvent procéder ni à la refondation de l’Etat Malien et encore moins à la révision de sa Constitution », soutient la déclaration dudit regroupement.
Egalement dans son document, le front politique a estimé que toute action politique envisagée par les Autorités de la Transition doit être menée dans une large concertation avec les acteurs politique, notamment de la société civile, les syndicats et les groupes armés.
Toutefois, la Coalition des forces Patriotique constate avec peine que l’Administration de la Transition marche d’une manière bancale, car il est incompréhensible qu’elle évolue sans la participation active de la classe politique.
« Ce manque de concertation avérée nous conduit ver des dérives arbitraires une violation flagrante de la Constitution du 25 février 1992 en ces Articles 3 ; 4 ; 5 et 6… », note-t-on dans la déclaration.
Par ailleurs, la CoFoP suggère -t- elle aux autorités de la Transition l’organisation d’une Conférence Nationale souveraine qui remettra à plat tous les problèmes qui assaillent aujourd’hui le peuple malien afin de leur trouver des solutions justes et durables.
Mariétou DOUCOURE
Source: Azalaï Express