Depuis qu’il est à la tête du Rwanda, ce pays d’Afrique de l’Est est devenu l’une des puissances émergentes du continent. Paul Kagamé, au pouvoir depuis 2000, a réussi durant toutes ces années à surtout laisser derrière un passé douloureux marqué par le génocide dont a été victime le pays, en dessinant “un futur qui sera propice à tous”, selon ses dires.
Et comme pour récompenser tous les efforts de l’actuel président de l’Union africaine, depuis le 28 janvier 2018, Forbes, le grand magazine économique américain, l’a élu homme africain de l’année, rapporte TelQuel. Les années 1990 ont pour le moins étaient les plus dures pour le Rwanda et pour cause le génocide rwandais qui sévissait à cette époque et qui a fait qui a fait plus de 800.000 morts en 1994.
Une histoire qui a obligé le pays à faire face à de nombreux obstacles à travers tous les secteurs. Aujourd’hui le retard est rattrapé entre autres grâce aux investissements conséquents qui ont été faits dans l’éducation, l’entrepreneuriat, la santé et la reconstruction citoyenne, estime-t-on.
Le Rwanda, un exemple à suivre en Afrique ?
En effet, le PIB a été multiplié par 5 depuis 20 ans et le Rwanda connaît en 2017-2018 une croissance annuelle de 8,9%. Le pays tient bien son surnom de la « Suisse de l’Afrique » lui permettant d’être un modèle à l’échelle continentale. D’ailleurs, le dernier rapport du Programme de Développement des Nations Unies (PNUD) considère le Rwanda comme le pays qui a progressé le plus dans le classement de l’indice de développement humain au cours des 25 dernières années.
De plus, il y a une trentaine d’année l’espérance de vie n’était que de 32 ans, aujourd’hui elle est à 69 ans. Le Rwanda rafle de bons chiffres également en matière d’éducation; il est le pays du continent où le niveau d’instruction est le plus élevé puisque le taux de fréquentation scolaire est de 98%.
La confiance de plusieurs acteurs internationaux a également permis de mieux reconstruire le pays notamment grâce au leadership du président. Effectivement, la Banque mondiale et la Banque européenne de développement sont intervenus pour aider le Rwanda. Il y a tout juste quelques jours, le 4 décembre, la Banque mondiale a octroyé 125 millions de dollars pour appuyer le secteur des énergies afin d’accélérer le processus d’électrification du pays passant de 9 à 42% en moins de 10 ans.
Un président actif
Dans le domaine des nouvelles technologies, l’économie a également été digitalisée pour lutter contre une corruption endémique, un projet encore une fois mené par Kagamé. Sa vision 2020, axée sur un investissement massif dans les infrastructures numériques, a ainsi permis à la 4G de couvrir 95% du territoire.
Après avoir réformé son pays, Paul Kagamé s’est vu confier la réforme de l’Union africaine. Initié en 2016, ce projet vise à remanier l’institution panafricaine dont l’organisation serait inefficace et dépendante des donateurs. Ladite réforme a déjà été approuvée en partie par les responsables africains et aura pour but de réduire à huit le nombre de commissions au sein de l’UA à compter du début d’année en 2021.
La parité sera également respectée grâce à ce projet. Désormais un homme désigné président de commission devra toujours être accompagné d’un vice-président de sexe féminin, et vice-versa. Plusieurs réformes et plusieurs changements sont à venir, que Paul Kagamé devra continuer à ériger en tant que membre de la troïka de l’Union africaine (composée du président en exercice de l’UA, de son prédécesseur et de son successeur).
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