Le président français et les chefs d’Etat du G5 Sahel ont défini un nouveau cadre dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel. A l’issue du sommet de Pau, ce lundi 13 janvier une déclaration commune finale a été cosignée par l’ensemble des chefs d’Etat présents. Quatre recommandations ont été principalement retenues.
En matière de combat contre le terrorisme : les chefs d’Etat ont marqué leur ferme volonté de combattre ensemble tous les groupes armés terroristes actifs dans la zone, en concentrant immédiatement leurs efforts militaires dans la région des trois frontières sous le commandement conjoint de la Force Barkhane et de la Force conjointe du G5 Sahel, en ciblant en priorité l’EIGS. Parallèlement à cet effort, le commandement conjoint de cette coalition accueillera progressivement l’ensemble des pays volontaires et partenaires, dont les contributions militaires rejoindront l’opération Barkhane, comme le futur groupement de forces spéciales européennes, baptisé « Task Force Takuba », qui s’inscrira dans le cadre de ce premier pilier. Le concept d’opération de la Force conjointe sera révisé afin qu’elle puisse agir avec une marge de manœuvre renforcée au-delà de la zone des 50 km de part et d’autre des frontières. Le président français a en outre annoncé l’envoi de 220 soldats supplémentaires pour épauler la force Barkhane.
En matière de renforcement des capacités militaires des Etats de la région : les Chefs d’Etat ont salué le lancement, par la France et l’Allemagne, de l’initiative du partenariat pour la stabilité et la sécurité au Sahel (P3S) et ont souhaité une accélération et une amplification des efforts de formation, d’aguerrissement, de soutien logistique, d’entrainement et d’équipements des armées des pays du G5 Sahel.
Pour ce qui est de l’appui au retour de l’Etat et des administrations sur le territoire : Les Chefs d’Etat du G5 Sahel se sont engagés à prendre toutes les mesures visant à accélérer un retour de l’administration et des services publics sur l’ensemble des territoires concernés par la question, en particulier les chaînes pénale et judiciaire, essentielles pour le retour de l’Etat de droit. Cet effort s’appliquera prioritairement à Kidal.
Enfin, en matière d’aide au développement : les Chefs d’Etat ont salué les premiers résultats de l’Alliance pour le Sahel, lancée sous l’impulsion de l’Allemagne et de la France en juillet 2017, et ont appelé les pays et organisations, membres de l’Alliance à poursuivre dans la voie d’une démarche encore davantage coordonnée avec l’action sécuritaire, à un recours plus systématique à une programmation conjointe et à des mécanismes de délégation réciproque tenant compte des priorités des pays membres du G5 Sahel.
Journal du mali