La France a mis en garde lundi la Russie après des frappes aériennes contre des zones turkmènes, en Syrie, en soulignant qu’il ne pouvait « y avoir aucune équivoque possible quant aux objectifs poursuivis ».
Ces bombardements ont suscité la colère de la Turquie, qui a abattu mardi dernier un bombardier russe Sukhoï-24 à sa frontière avec la Syrie.
Depuis fin septembre, la chasse russe a notamment visé des villes et villages du nord de la province de Lattaquié où vivent de nombreux Turkmènes, des Syriens d’origine turque.
« Il ne doit y avoir aucune équivoque possible quant aux objectifs poursuivis, qui doivent uniquement viser à la destruction de Daech », a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères en réponse à une question de Reuters sur le sujet.
François Hollande s’était exprimé jeudi dernier en ces termes lors d’une visite à Moscou où il était convenu avec Vladimir Poutine de renforcer la coopération franco-russe dans la lutte contre Daech.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a déclaré vendredi dernier sur RTL que la France allait fournir à Moscou une carte des forces non-terroristes en Syrie afin que la Russie concentre ses bombardements sur l’organisation de l’Etat islamique (EI).
(John Irish, version française Sophie Louet)