À l’initiative du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), notre capitale, Bamako, abritera les 21, 22 et 23 septembre 2022 les travaux d’un Forum sous régional des Leaders religieux musulmans pour la Paix et la Stabilité dans les pays du Sahel. Placée sous la haute présidence du Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÎTA, la rencontre regroupera plus de 200 participants venant de Bamako et de l’intérieur du pays, principalement des représentants des Organisations confessionnelles et des leaders religieux. Des délégations étrangères sont également attendues d’autres pays tels que Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Sénégal, Côte-d’Ivoire, Guinée, Tchad, Ghana, Bénin, Nigéria.
Les préparatifs de ce rendez-vous étaient, ce samedi 3 septembre 2022, au cœur des échanges entre le président du HCIM, le Chérif Ousmane Madane HAÏDARA, et des hommes de médias au siège de l’organisation, à l’ACI2000.
Il avait à ses côtés le président du Comité d’organisation dudit Forum, Mohamed Macky BAH ; ainsi que plusieurs autres responsables du HICM.
Initialement prévu en janvier 2022, les assises de ce Forum international des religieux qui regroupera les leaders religieux et tous les Hauts Conseils islamiques de 10 pays de la sous-région se tiendront du 21 au 23 septembre 2022 à Bamako.
Ce Forum, selon ses initiateurs, doit être l’occasion d’un diagnostic profond de la situation au Sahel, en général, et au Mali en particulier, dans le but d’aboutir à des solutions partagées, et contribuer à la recherche de solutions.
À travers ce forum, le HCIM entend également contribuer de façon significative à la recherche de solutions à ces conflits.
Pour ce faire, le Haut Conseil Islamique envisage l’implantation d’un secrétariat permanent de coordination des faitières religieuses de la sous-région à Bamako à l’issue des travaux.
Selon le président du Comité d’organisation dudit Forum, Mohamed Macky BAH, cette rencontre du genre est une première dans la sous-région. Ce qui est évident, c’est que c’est pour la première fois que les faitières des associations et organisations musulmanes de plusieurs pays se donnent rendez autour des enjeux du moment.
Selon lui, cet événement s’inscrit également dans le cadre des festivités du 22 septembre, fête de l’indépendance du Mali.
Il s’agit pour lui d’explorer et tenter de savoir quel peut être le rôle de la diplomatie religieuse dans la résolution des crises sécuritaires qui secouent toute la région du Sahel.
Au passage, il a salué le gouvernement pour ses efforts de soutien à cette initiative du HCIM à laquelle tout le monde doit adhérer pour ramener la paix et la stabilité, au Mali et dans la sous-région.
À l’entame de son propos, le président du HCIM, le Chérif Ousmane Madane HAÏDARA, a assuré que toutes les délégations ont déjà confirmé leur participation pour la réussite de cet événement.
Il a insisté sur le fait que cette rencontre doit servir de tribune pour les leaders religieux de démontrer que l’islam est une religion de paix, de quiétude et de coexistence pacifique.
Elle sera mise à profit pour essayer de coordonner les missions d’observation du croissant lunaire entre les communautés musulmanes existant sur le même espace géographique.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le HCIM a déjà montré ses preuves pour le retour de la paix dans certaines localités telles que Niono, Farabougou, Bandiagara, en obtenant un cessez-le-feu avec les groupes djihadistes. Ce qui a permis de libérer cette localité après plus de six mois d’occupation.
Aussi, sous la conduite du HCIM, plusieurs otages ont recouvré la liberté après avoir été enlevés par des groupes armés, des marchés et foires hebdomadaires ont été rouverts.
Aujourd’hui, compte tenu de la dimension sous régionale et internationale de cette crise sécuritaire, le HCIM a décidé de jouer toute sa partition en poursuivant dans cette voie pour le retour de la paix et de la quiétude des populations au Mali et dans la région du Sahel.
Le Haut Conseil Islamique du Mali invite pour la première fois les faitières religieuses à se retrouver pour réfléchir ensemble sur les causes profondes de cette crise et les solutions envisageables pour le retour de la paix et de la stabilité dans les pays du Sahel.
Dans cette mission noble et exaltante, l’accompagnement des plus hautes autorités de la transition doit être de taille afin que l’objectif recherché par cette faîtière des organisations musulmanes qu’est le HCIM soit atteint.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin