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Paix et cohésion sociale : Plus d’une soixantaine de journalistes à l’école du journalisme sensible aux conflits

Dans le cadre de son plan d’action 2021-2022 du Schéma Directeur de la réconciliation nationale, la Mission d’Appui à la Réconciliation Nationale a initié du 15 au 16 octobre 2021, au grand hôtel de Bamako, un atelier de formation sur le journalisme sensible aux conflits. C’était sous l’égide du ministère de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale.

Pendant deux jours, plus d’une soixantaine d’hommes et de femmes de médias, de la presse écrite, de l’audiovisuelle et de la presse en ligne issus des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et du District de Bamako ont bénéficié d’une formation en journalisme sensible aux conflits. Cet atelier financé par la coopération allemande et mis en œuvre par la GIZ avec l’accompagnement de la Maison de la presse, est une initiative de la Mission d’Appui à la Réconciliation Nationale (MARN) sous l’égide du ministère de la Réconciliation nationale de la Paix et de la Cohésion Nationale. Il vise à renforcer la capacité des journalistes maliens sur le journalisme sensible aux conflits.

Durant 48 heures, les participants ont été outillés en résolution des conflits, la notion de journalisme sensible aux conflits, les principes de base du journalisme, les règles de la collecte et du traitement de l’information, les questions éthiques et professionnelles, le journalisme et la gestion des rumeurs, le journalisme de base, les genres journalistiques, la sécurité et protection des journalistes et des médias en périodes de conflits armés.

Les deux experts, Sadou Abdoulaye Yattara et Mahamadou Tatala Maïga ont beaucoup insisté sur le professionnalisme, le respect de l’éthique et la déontologie, la vérification des sources, l’objectivité, l’impartialité et surtout la responsabilité. Outre cela, selon eux, le journaliste sensible aux conflits doit être un médiateur et non un partisan, pour endiguer le phénomène du journalisme de haine et promouvoir un journalisme de paix.

Dans son allocution, le chef de la Mission d’Appui à la Réconciliation Nationale, Mahamadou Diouara a indiqué qu’en tenant compte de la complexité de la situation de notre pays, il est indispensable que les journalistes qui sont les constructeurs de bon sens et l’opinion publique soient formés à la notion du journalisme sensible aux conflits, à la législation nationale portant sur le respect des données à caractère personnel. « Il est important que dans ce processus, chacun joue son rôle », dit-il.

Par ailleurs, selon Philip Krusck, directeur du Projet d’Appui à la Stabilisation et à la Paix (PASP/GIZ), la mission d’un journaliste professionnel, n’est peut-être pas de régler des conflits, mais l’ambition de diffuser de l’information exacte et impartiale. Dit-il, les journalistes doivent être conscients du rôle crucial qu’ils jouent dans la période des conflits.

En outre, le Secrétaire général du ministère de la Réconciliation Nationale, de la Paix et de la Cohésion Nationale, Sidy Camara a, quant à lui, indiqué que la presse va être une partie de solution de la crise malienne, s’engageant résolument à la recherche d’une issue aux conflits. Selon lui, le journaliste doit s’assurer en exerçant son métier que l’information qu’il donne ou s’apprête à donner n’aura pas d’impact négatif sur le dénouement du conflit. Au contraire, contribue à consolider le processus de paix et de cohésion sociale. « C’est cela le journalisme sensible aux conflits », indique-t-il.

Par ailleurs, Daouda Konaté, représentant de la Maison de la presse a, au nom du président Bandiougou Danté, remercié les organisateurs de cet atelier qui, selon lui est d’importance capitale surtout dans cette période des conflits auxquels le Mali est confronté depuis près d’une décennie.

Notons que cette première session de formation sur le journalisme sensible aux conflits des journalistes de régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et du District de Bamako a pris fin par la lecture du rapport par le rapporteur Mamoudou Bocoum.

Ibrahim Djitteye

Source: LE PAYS

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