Organisé par la Société malienne des Sciences appliquées en collaboration avec l’Initiative MaliWatch sous le thème “Science et développement socio-économique : construire un avenir durable pour l’Afrique”, le symposium se poursuivra jusqu’au samedi 3 août 2024.

Le Chef du Gouvernement a d’abord rappelé que cela fait 24 ans que les chercheurs maliens de la diaspora et de l’intérieur «ont trouvé une voie pour rassembler, travailler ensemble et partager les connaissances entre eux en associant des scientifiques de renommée internationale de tous les continents».

Il a ensuite souligné l’enjeu du symposium : «La survie du MSAS est un enjeu majeur pour notre pays et son gouvernement. L’institutionnalisation tant souhaitée aura le soutien du Gouvernement qui a tout intérêt à voir le MSAS acquérir une base de fonctionnement solide tout en gardant son autonomie».

Il a également exprimé toute la fierté qu’il ressent pour les dizaines de Maliens, chercheurs et universitaires, ces soldats de la science et du développement reconnus au niveau mondial, à l’instar des artistes, pour porter haut le drapeau du Mali, qui animent les grandes universités aux Etats-Unis d’Amérique, en Europe, en Asie, en Afrique et qui, chaque année, participent au MSAS à Bamako «pour transférer leurs connaissances, pour nourrir l’arbre Mali en se joignant aux scientifiques qui sont ici dans le pays…»

Il a enfin ajouté à leur endroit : «Vous êtes en réalité des soldats au front à votre façon : vous n’avez pas d’armes létales, mais ce que vous avez est plus puissant puisque c’est vous les scientifiques qui créez ces armes».

Les 150 communications de plus de 500 auteurs de 25 pays enregistrées seront présentées en cinq sessions plénières. Ce sont : “Le Sunjata fassa et la notion de personne (mògò et mògòya) dans l’aire culturelle mandingue” ; “Importance des microorganismes dans la gestion de la fertilité des sols et la lutte intégrée contre les nuisibles des cultures pour une agriculture durable” ; “Approvisionnement en énergie électrique en Afrique : défis, solutions et perspectives” ; “Collaborations académiques Europe-Afrique en 2024 : potentiels et défis” ; “Plateforme de recherche et d’innovation pour la production et la commercialisation des médicaments à usage humain et vétérinaire issus de la pharmacopée africaine”.

Ces sessions seront animées respectivement par le professeur Chérif Keïta de Chaire William H. Laird en études francophones et interdisciplinaires, au Carleton College, à Northfield, dans l’Etat du Minnesota, aux Etats-Unis d’Amérique ; le professeur Amadou Hamadoun Babana de l’Académie des Sciences du Mali ; le Directeur général de l’Association des Sociétés d’Électricité d’Afrique (ASEA), Abel Didier Tella, à Abidjan, en Côte d’Ivoire ; le vice-recteur de la Recherche et de l’Innovation à l’Université de Berne, en Suisse, le professeur Hugues Abriel ; le professeur Rokia Sanogo de la Faculté de Pharmacie à l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB).

Les sessions seront complétées par des mini-symposiums et ateliers spécialisés, diffusés en présentiel et par vidéoconférence. Suivra l’Assemblée générale du MSAS.

La Société Malienne des Sciences Appliquées est née en 2010 du Symposium malien sur les sciences appliquées, qui est une initiative de chercheurs maliens de l’académie et de l’industrie vivant à l’étranger, suite à des échanges sur le réseau Malinet (devenu MaliLink). La Société malienne des Sciences appliquées ou en anglais Malian society applied sciences, MSAS, est une organisation scientifique à but non lucratif de droit malien.

Quant à l’Initiative MaliWatch, elle a été constituée en novembre 1997 à Washington, DC, comme organisation civique sans obédience partisane, avec une coordination collégiale assurée par des commissions consacrées aux domaines d’intervention choisis. Dès le départ, l’association s’est engagée à conjuguer le bénévolat avec l’originalité et l’éthique de la qualité, avec des projets dans les domaines spécifiques.