La localité de Kangaba, située à 90 km, à l’Ouest de Bamako, abrite, depuis lundi, un atelier de former et de sensibiliser 100 à 200 orpailleurs pour la protection de l’environnement et contre l’usage du mercure et du cyanure dans l’orpaillage, a constaté l’AMAP.
Initiée par la Chambre des mines du Mali (CMM) qui se dit « en guerre » contre l’utilisation des produits chimiques dans l’orpaillage, cette rencontre concerne les trois régions minières du Mali les plus actives, en termes d’exploitation artisanales, traditionnelles, à savoir Koulikoro, Sikasso et Kayes.
Il vise à former les participants qui véhiculeront le message de la Chambre des mines du Mali. La rencontre entend, aussi sensibiliser les différentes populations sur les dommages causés à l’environnement et les écosystèmes par l’utilisation de ces substances chimiques non autorisées. Après Kangaba, suivront les étapes de Sikasso et Kayes.
Le président de la CMM, Abdoulaye Pona, a informé les orpailleurs des mesures nouvelles prises par les autorités en la matière. «On vient d’adopter un nouveau Code minier, par ordonnance, dans lequel il est inscrit l’interdiction de certaines activités qui ont des impacts négatifs sur notre environnement, notamment l’utilisation du mercure et du cyanure», a dit M. Pona.
Ce code interdit, aussi, l’orpaillage par dragage sur toute l’étendue du territoire national.
Pour sa part, le 1er secrétaire général du Conseil économique, social et culturel (CESC), Seydou Diarra a assuré que le CESC, se référant à ses missions constitutionnelles, va plaider ces préoccupations nationales, auprès des plus hautes autorités du pays. « Le CESC a promis de sensibiliser, éduquer les populations aux conséquences néfastes de ces problématiques sur la vie de nos populations et de l’environnement’, a annoncé M. Diarra.
De son côté, le secrétaire général du département des Mines et du Pétrole, Soussourou Dembélé, représentant la ministre, a salué cette initiative de la CMM. «Cette guerre contre le mercure et le cyanure, ainsi engagée par la Chambre des mines du Mali, est la nôtre. Nous la mènerons ensemble jusqu’au bout, par devoir et effet de conscience à l’endroit des générations futures», a-t-il dit.
Au nom de la ministre des Mines et du Pétrole, M. Dembélé a invité tous les acteurs (orpailleurs, Juratigui, Damatigui et Tomboloma) « à œuvrer, ensemble, pour la préservation et la protection de l’environnement, en combattant, tous, l’utilisation de ces produits chimiques toxiques ».
BBC/MD
Source: AMAP