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ORPAILLAGE A KENIEBA : DANS DIX ANS L’EAU POTABLE SERA RARISSIME

De nouvelles techniques d’orpaillage ont considérablement augmenté la pollution de l’eau. Dans dix ans l’eau potable sera un denrée très rare et plus précieuse que l’or dans la région de Kayes plus précisément dans le cercle de Keniéba. Kéniéba se trouve à la frontière avec le Sénégal et la Guinée. Grâce à la rivière Faléa, on y pratique le maraîchage et la culture céréalière. Pour cause des mauvais comportements de l’homme. Qu’attendent nos autorités pour faire face à ces fléaux ? Les cours d’eaux et les affluents de nos fleuves sont devenus la raffinerie des orpailleurs avec des moteurs modernes qui envahissent le lit du fleuve, après l’interdiction de Drague.

Leur nouveau modus operandi est de laver le banco des mineurs avec une nouvelle méthode, une moto pompe qui utilise le mercure. Les maires, les élus communaux et chefs de villages sont souvent complices. Ce sont des outils pour extraire le minerai du lit des fleuves. Elles transforment le banco en boue et distraient, en utilisant le mercure pour nettoyer, pour récupérer tout l’or des minerais, et rejettent tous les graviers et tous les gravats sur le cours du fleuve.

Après l’appel des ressortissants de la région de Kayes, le vendredi 23 août, les populations de la ville de Kéniéba ont montré, de la manière la plus vigoureuse, leur souhait de voir la route (Kéniéba-Diema-Kayes) réhabilitée et en même temps de s’associer à la manifestation générale de la région. « Ce mouvement est initié pour attirer l’attention des décideurs sur la première région. Kayes regorge d’immenses richesses. Nous ne sommes pas contre l’orpaillage ni l’investissement de ses richesses dans d’autres localités du pays, mais nous voulons que notre région soit priorisée. Qu’est-ce qui vous empêche de faire la même chose pour sauver nos cours d’eaux et leurs affluents » ; s’interroge un habitant.

La rivière Falémé, l’un des principaux affluents du fleuve Sénégal, présente des niveaux de pollution record. Ça créé des problèmes de santé extrêmement graves. Par exemple, les maladies pulmonaires. Cela provoque des enfilements du pied, du ventre etc On ne trouve plus de poissons, et Il y avait quelques rares hippopotames, ajoute notre interlocuteur. Les populations ne peuvent plus faire le maraîchage. Les gens délaissent complètement le maraîchage et vont donc à l’orpaillage. C’est inquiétant ; dixit Guimballa Sissoko, un habitant de Kéniéba. Selon des études, les nouvelles techniques d’orpaillage ont considérablement augmenté la pollution de l’eau. Ce qui menace l’existence même de la Faléa dans dix ans.

Les orpailleurs utilisent des techniques de plus en plus polluantes et des nouvelles machines comme les dragues. Selon un ingénieur des eaux et forêts. Il a réalisé l’étude de qualité de la rivière et certains de ses prélèvements montrent des taux de pollution 3 000 fois supérieurs à la norme malienne. Avant d’ajouter qu’on n’utilisait pas de produits chimiques. On se servait seulement de l’eau pour récupérer les paillettes et les grains d’or. Mais pour récupérer l’or en poudre, il faut utiliser le mercure, le cyanure et d’autres produits chimiques. Aujourd’hui, les nouvelles machines telles que les motos-pompe et autres dragues et leurs déchets menacent l’existence même de la rivière Falémé affluent du fleuve Sénégal. Les conséquences de son assèchement se ressentiraient jusqu’en Mauritanie. Qu’attendent nos autorités, notamment le ministère des mines, de l’environnement et même de la santé? Que faut-il faire pour éviter aux populations locales de cette partie du Mali, une hécatombe environnementale et économico-sanitaire?

B. M. COULIBALY

EchosMédias

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