Bamako (AFP) – Un important contingent de troupes maliennes, soutenu par un appui aérien, s’est battu mardi contre des combattants djihadistes qui ont fait une incursion dans un camp militaire dans la région centrale fragile du pays, ont indiqué des sources.
Deux postes militaires ont été attaqués lundi à Boulkessy et Mondoro, villes proches de la frontière avec le Burkina Faso.
Les assaillants de Boulkessy sont “des membres présumés d’Ansarul Islam”, a déclaré le G5 Sahel, un groupe de travail mixte composé de cinq pays et créé en 2014 pour tenter de lutter contre la violence djihadiste dans la région.
L’armée malienne n’a pas encore annoncé le nombre de morts, mais un responsable local a déclaré à l’AFP que deux civils avaient été abattus à Boulkessy.
Une source militaire a déclaré que les forces spéciales maliennes avaient été actives autour de Boulkessy.
“Les combats se poursuivent”, a déclaré la source à l’AFP.
La source a déclaré que le soutien aérien renforçait les troupes à Boulkessy, tandis que les renforts avaient quitté Mondoro.
“Nous avons actuellement déployé d’importantes ressources pour reprendre deux positions (à Boulkessy, tombées aux mains de terroristes)”, a déclaré une autre source militaire.
Un responsable local d’une ville voisine a confirmé avoir vu un hélicoptère de l’armée malienne se diriger vers Boulkessy.
Selon plusieurs sources militaires, le sort de nombreux soldats pris dans les combats reste incertain mardi.
Le nord du Mali est tombé aux mains des djihadistes en 2012, avant que les militants ne soient chassés par une intervention militaire menée par les Français.
Mais une grande partie de la région reste chroniquement instable et les violences menées par les djihadistes se sont étendues au centre du pays, provoquant souvent une effusion de sang entre groupes ethniques.
Les pays voisins, le Burkina Faso et le Niger, ont également été infiltrés par des insurgés, faisant des centaines de victimes.
Ansarul Islam est accusé de nombreuses attaques au Burkina Faso depuis son arrivée dans la région frontalière en 2016.
Source: AFP