Alors que plus d’une vingtaine de députés, avec à leur têteAliou Boubacar Diallode l’ADP-Maliba, sont favorables à la proposition de la CEDEAO, d’autres restent catégoriques et disent de ne quitter l’Assemblée que suite à sa dissolution.
Parmi ces députés opposés à ces élections législatives partielles, l’on note Moussa Timbiné, président de l’Assemblée Nationale. « C’est seulement qu’en cas de décès qu’il y a des élections partielles. La Constitution dit qu’un député est élu pour cinq ans. Est-ce que vous pourrez faire démissionner ces députés ? Si un député refuse de démissionner qui va le faire démissionner ? C’est la dissolution seulement qui peut l’amener à quitter l’Assemblée », a déclaré Moussa Timbiné,député élu en Commune V du District de Bamako. Certes, en sa qualité de président, il est tout à fait normal de faire connaître sa position. Mais, cette prise de position rapide a aussi forcément des raisons.
La première : l’Honorable Moussa Timbiné dont le choix a été également contesté dans sa circonscription, veut certainement sauver son image à travers celle de l’Hémicycle. Jamais dans l’histoire du Mali, un député n’a démissionné parce qu’il a été mal élu. Accepter de partir sur ce motif, peut être une humiliation ou un mépris envers l’Assemblée nationale.
La deuxième raison concerne Timbiné lui-même. Taxé de député nommé par ses détracteurs, l’actuel président de l’Assemblée a certainement peur d’assister impuissamment à son échec. Donc, ce serait une honte pour lui de quitter le perchoir pour ne plus revenir.
La troisième raison, c’est que Moussa Timbiné ne veut pas non plus perdre sa place à l’Hémicycle : le perchoir. Parce qu’il sait déjà qu’en cas de nouveaux députés élus, il va falloir, soit renouveler le bureau ou remettre carrément un nouveau bureau en place. Toutes ces deux procédures peuvent lui être fatales, car les choses peuvent toujours basculer après son départ et un autre candidat peut surgir dernière lui et avoir le soutien des collègues correctement élus. Cela, pour donner une bonne image à l’institution.
Ousmane BALLO
Source : Ziré