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Attaques contre les FAMa : comme, un non événement !

Au départ à l’origine d’un choc national à cause de leur caractère barbare qui témoigne de la lâcheté des actes commis, les tueries en masse contre nos forces armées et de sécurité sont devenues comme un non événement. Alors que le pays était en deuil national de trois jours la semaine dernière, suite à la récente attaque subie par l’armée malienne dans la zone de Diabali, à Bamako comme dans plusieurs autres régions du pays, des populations sont vite passées à autre chose comme si de rien n’était. 

Pourtant, il fallait seulement faire un tour dans les camps militaires pour savoir à quel point les familles étaient endeuillées par cette énième attaque subie par l’armée malienne. Depuis le fiasco de 2012, les années passent et se ressemblent toujours, plus particulièrement sur le plan sécuritaire. De la fin du premier quinquennat du président, Ibrahim Boubacar Keita, à nos jours, l’armée malienne a toujours enregistré des pertes énormes en terme de vies humaines et de matériels.

Pas plus que la semaine dernière, soit le 17 juin 2020, une nouvelle attaque terroriste a visé nos FAMa qui exerçaient leurs missions de défense de la République. C’est une  attaque qui a fait un bilan officiel de 23 soldats tués, de nombreux blessées et d’autres disparus. Selon des sources militaires, ladite attaque a été menée par des groupes terroristes sous le commandement de Ba Ag Moussa dit Bamoussa, considéré comme un proche de Iyad Ag Ghaly, chef Groupe de Soutien à l’Islam aux Musulmans (GSIM), la principale alliance jihadiste du Sahel liée à Al-Qaïda.

« J’ai failli verser de larmes lorsque je me suis rendu au camp de garde le jeudi (18 juin 2020) dernier pour une commission. J’ai vu des familles en deuil. Des femmes et des enfants en sanglot suite à cette tragique attaque. C’était vraiment pénible »,a témoigné Baba Ould, un riverain dudit camp.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets !

Diabali n’est donc qu’une attaque de plus pour l’armée malienne, qui se fait chaque fois tristement surprendre par les assaillants. L’on se souvient encore comme si c’était hier de l’attaque des camps militaires de Mondoro et de Boulkessi par des groupes jihadistes dans la région de Mopti, près de la frontière avec le Burkina-Faso. C’était dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2019. Quarante (40) soldats ont été tués dans ces deux attaques, selon un bilan officiel. Par contre, le GSIM, dirigé par Iyad Ag Ghali, et qui a revendiqué l’attaque, a affirmé avoir tué 85 militaires.

Au regard de ces faits, l’on se rend compte qu’aucune leçon n’a été tirée par les autorités de ces différentes attaques lâches et meurtrières. Car un mois après cette double attaque, les Forces armées maliennes ont de nouveau subi de lourdes pertes au cours d’un assaut lancé contre le camp militaire d’In Delimane, situé non loin de la frontière avec le Niger, dans la région de Menaka. Le 1er novembre 2019, les autorités ont annoncé la mort de 53 soldats et un civil suite à ladite attaque.

Dans les camps militaires comme au sein de la société civile, les Maliens se sentent aujourd’hui consternés par cet état de fait à travers lequel l’on assiste impuissamment aux massacres des militaires et des civils.

Amadou Basso 

Source : Ziré

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