C’est pourtant une recommandation du peuple malien depuis plusieurs années, mais sa création avait toujours été mise en cause. Avec la transition en cours, et l’issue qu’elle serait prête à nous offrir en organisant les élections, toutes les élections, le peuple malien pourrait-il accueillir du bon œil cette nouvelle entité électorale ? C’est la question que les uns et les autres se posent en ce moment. À l’image de l’ancien président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui pense que : « L’organe unique de gestion des élections n’est pas une panacée. Ce n’est pas parce qu’il y a l’organe unique de gestion des élections que les problèmes sont finis. C’est un modèle qui est beaucoup prisé, mais il faut faire très attention », a-t-il expliqué lors du colloque national sur le contentieux électoral tenu le mois d’octobre passé. Il a poursuivi qu’une élection est un processus par lequel les citoyens d’un pays donné choisissent leurs représentants et dirigeants et leur donnent autorité et légitimité. Cependant, les trois modèles, à savoir; le modèle administratif ou le modèle gouvernemental, le modèle de l’organe unique et indépendant et le modèle mixte où divers organes plus ou moins indépendants du pouvoir exécutif concourent à la tenue des élections, offrent l’opportunité de créer au sein de l’État une confiance entre eux et les populations ou électeurs. Tout au moins, Amadou Bah pense que les élections dans notre pays revêtent toujours une signification particulière, car elles constituent un test de maturité et la preuve de l’enracinement et de l’approfondissement du processus démocratique entamé au Mali depuis l’insurrection populaire de mars 1991. La scène électorale voit s’affronter partis politiques et candidats décidés tous soucieux d’affirmer leurs spécificités par rapport à leur choix ou à leur projet de société. L’élection qui constitue un facteur de cohésion de la société politique apparaît cependant dans nos jeunes démocraties comme un facteur de division, de tendances, d’opinions opposées. Le processus électoral doit servir à renforcer la démocratie et donner l’espoir d’une vie meilleure au citoyen. Pour le rayonnement et le développement de notre nation, nous devons tous nous sentir responsables dans notre contribution à l’organisation de bonnes élections dans notre pays.
À suivre.
Moriba DIAWARA
Source: LE COMBAT