Le cadre d’échange des partis et groupements politiques pour une transition réussie au Mali s’oppose à la tenue des Assises nationales de la Refondation et rejette l’Organe Unique de Gestions des élections. L’annonce a été faite dans un communiqué publié hier, lundi 13 septembre 2021.
Malgré les différentes rencontres d’échanges, la classe politique n’est pas d’accord avec l’organisation des assises nationales de la Refondation. Elle s’oppose également à la création de l’organe unique de gestion des élections. Les raisons évoquées pour expliquer ces refus : l’absence d’un cadre formel de concertation entre le gouvernement et les partis politiques autour de la conduite de la transition politique au Mali qui n’est, selon eux, pas inclusive ni participative.
Face à ce manque de consensus, l’EPM, JIGIYA KURA, l’ARP, l’ASMA, l’Adema, l’UM-RDA, Yelema ont réaffirmé que les « Assises nationales de la refondation » ne sont pas opportunes pour le temps restant de la transition de 18 mois. Ils ont décidé de leur non-participation tant à la préparation qu’à l’organisation des « Assises nationales de la Refondation », « si malgré tout le gouvernement décidait de les maintenir dans les conditions annoncées par le Premier ministre lors de la présentation du Plan d’Actions du Gouvernement (PAG) devant le Conseil National de Transition (CNT) ».
Les partis et groupements politiques membres du cadre d’échange des partis et groupements politiques pour une transition réussie au Mali rejettent, en bloc, l’Organe Unique de Gestion des Élections (OUGE) préconisé par le Gouvernement en lieu et place de l’Organe Unique et Indépendant de Gestion des Élections (OUIGE) recommandé par le Dialogue National Inclusif. La raison avancée pour expliquer le rejet de l’OUGE : sa non-pertinence dans le temps restant de la transition et demandons de s’en tenir aux conclusions de l’atelier de relecture de la loi électorale organisé par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, les 29 et 30 juin 2021.
Ils ont enfin déclaré « le Chef du gouvernement, Dr Choguel Kokalla MAIGA, seul responsable pour tout dérapage éventuel relatif au respect de la durée de la Transition ».
Il faut rappeler que le premier ministre de la transition a rencontré, à quelques reprises, la classe politique pour expliquer la nécessité de la création de l’organe unique de gestion des élections, ne serait-ce que pour la crédibilité des élections au Mali. Il avait également indiqué les assises nationales de la Refondation permettront aux Maliens de décider ce qu’ils veulent que leur pays soit.
B. Guindo
Source: Le Pays